J’ai testé pour vous: foirer son allaitement.

Disclaimer: Avant l’arrivée de bébé, l’allaitement était pour moi une ÉVIDENCE (ayant moi-même été allaitée très longtemps par ma maman, j’avais envie d’offrir la même chose à mon fils). J’étais convaincue que cela se ferait sans aucune difficulté (quoi de plus naturel que donner le sein…). Je pensais aussi que « consultante en lactation » était un nouveau bullshit job. Je ne m’étais pas non plus ÉNORMÉMENT renseignée sur le sujet (comme un peu pour tout ce qui concerne ma grossesse et mes premiers mois de maman, que je souhaitais vivre par envie et par « instinct » avant tout).

Spoiler alert: I WAS SO F****** WRONG.

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Délibérément une photo qui détend un peu l’atmosphère, vu ce que je m’apprête à vous raconter (photo Laura Miles photography).
ÉTAPE 1: LE MAUVAIS DÉPART.

Tout commence à la mat’ (sans surprise) où mon fils prend le sein quasi dès la naissance. Jusque là, pas de problème. Mais ça se complique très vite ensuite.

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Quand tu penses que tu vas tout gérer comme une pro.

Je n’ai pas de lait (du moins, pas de colostrum, ce premier liquide prodigieux blindé d’anti-corps) et je commence à avoir mal (très mal) aux seins. En effet, pendant les deux premiers jours, bébé est collé à ma poitrine sans jamais finir rassasié. C’est alors que commencent les premiers « mini bibis » (10 à 30ml d’après mes souvenirs) car mon fils a beaucoup de mal à reprendre son poids de naissance.

Puis, au troisième jour, miracle. Montée de lait PHÉNOMÉNALE. Des seins gonflés à bloc, bébé toujours en train de téter… mais toujours aucune prise de poids notable. Le tout dans une douleur incommensurable (pire que l’accouchement, si vous voulez vraiment savoir). Les petits biberons continuent donc. Mes seins quant à eux sont plein de lait, au point qu’une sage-femme est contrainte de m’aider plusieurs fois par jour à les « vider » (façon de parler) dans des verres d’eau chaude... Chose qui me soulage grandement, même si, en parallèle, mon bébé semble toujours « téter dans le vide ». Mes tétées sont observées par l’équipe de soins, aucun problème n’est constaté, c’est à n’y rien comprendre. Pour la douleur et faire désenfler, on me pose des compresses camphrées énormes qui font plutôt effet.

Les heures passent et je commence à appréhender chaque tétée TELLEMENT j’ai mal (alors que je ne suis a priori pas du tout douillette… et je suis par ailleurs bien équipée: lanoline, silverettes e tutti quanti). C’est comme si la bouche de mon fils était tapissée de papier de verre et d’aiguilles, tout ce qu’on aime. Je pleure énormément et mords mon oreiller à chacun de ses « repas ». Je passe aussi pas mal de temps en ligne, sur les forums, à la recherche de réassurance (« normal d’avoir mal aux seins pendant l’allaitement », « combien de temps douleur allaitement » etc.). J’en parle à des copines, beaucoup me disent que « C’est normal d’avoir mal au début« … wokay. Mais là c’est pas de la douleur, c’est de la torture.

Je suis au bout du roul’, ravagée par ce que je ressens physiquement et le sentiment de ne pas arriver à subvenir aux besoins de mon fils, à peine quelques heures après sa venue sur terre. Fort heureusement, mes nuits sont relativement calmes, bébé dort plutôt bien, sauf une nuit où une infirmière, elle-même un peu dépassée, me suggère de lui donner une tétine – enfin une « lolette » comme on dit ici en Suisse. Je suis très étonnée, et même si j’en ai une au fin fond de mon sac de maternité, je lui fais part de mes doutes et de mes appréhensions. La tétine, c’est le mal, non ? « Oh vous savez, ça fait des heures qu’il pleure, vous avez tout essayé, il n’a pas faim, sa couche est propre, il n’arrive pas encore bien à sucer ses doigts, donnez-lui va !« . Okay. Résultat immédiat, bébé s’endort calmement en mode Maggie Simpson.

On me laisse quitter la maternité (avec un poids vraiment bas par rapport à celui de naissance) et, même si je suis contente de rentrer à la maison, je stresse un peu grave pour la suite. Moi qui me voyait allaiter six mois, un an, deux ans voire plus, j’en ai déjà ras-le-*** après seulement quelques heures.

ÉTAPE 2: LA LOOSE À DOMICILE.

Un des trucs que j’ai découverts un peu sur le tas, c’est qu’en Suisse (du moins à Genève), les sages-femmes nous rendent visite dès le retour de la maternité. Beaucoup de visites (jusqu’à 16). J’ai la chance de tomber sur une femme fantastique, avec qui je m’entends direct très bien et qui, en plus de prendre grand soin de moi, comprend très rapidement notre galère allaitement. Sauf qu’à chaque visite (CHAQUE JOUR), mon fils se retrouve pesé. Et avec l’allaitement qui fonctionne mal, le niveau de stress est toujours au max avant le moment fatidique de la balance. Je prie pour que mon bébé ne lâche pas un caca atomique avant la pesée, histoire de gratter des grammes. Je ne suis vraiment fan de ce rituel que je trouve beaucoup trop stressant, mais bon, c’était visiblement pour la santé de mon petit bonhomme…

Au deuxième jour de retour à la maison, ma sage-femme me dit qu’il faudrait sérieusement « envisager le tire-lait« . Un tire-lait ? Pour quoi faire ? Pourquoi tout de suite ? Est-ce qu’on peut attendre quelques jours ? Mon fils n’a même pas une semaine que j’ai l’impression qu’on enterre déjà mon souhait d’allaitement « classique ». On laisse passer un jour… mais très vite le verdict tombe, la prise de poids n’est pas suffisante. Mon mari file louer un tire-lait à la pharmacie, et ma sage-femme me fournit tout plein de conseils pour booster ma lactation et réduire mes douleurs (qui sont toujours là, évidemment et toujours plus intenses en prime): nouvelles positions, bière sans alcool, Ovomaltine, homéopathie (moringa, chardon Marie…).

On me dit que « se reposer, boire beaucoup et manger correctement » sont les clefs d’une bonne lactation – précisément les trois choses que je n’ai plus du tout le temps de faire.

Pour autant, au fond de moi je suis persuadée d’avoir du lait.

Au fil des jours, je tire beaucoup de lait… mais je persiste à vouloir mettre mon fils au sein (le tire-allaitement n’étant pas une option pour moi). Je pleure à chaque fois, je n’arrive plus à enfiler un t-shirt seins-nus ou porter un soutien-gorge, le moindre filet d’eau sous la douche me fait hurler de douleur. Je complète les tétées avec le lait que j’ai tiré (que je donne au biberon).

Deux jours plus tard, le poids de mon fils n’est toujours pas satisfaisant. Ma sage-femme me dit alors qu’il faut « complémenter » mon fils avec du lait en poudre. Je me rends bien compte que je n’y arrive pas et que mon bébé ne grossit pas assez. Mon monde s’effondre.

Commence alors une légère prise de poids (mon bébé buvant un mini biberon de lait artificiel après chaque repas), c’est déjà ça. Sauf qu’un jour j’ai tellement mal que je suis obligée de tout arrêter (plus de tétées, de tire-lait… même porter bébé est impossible). J’ai de la fièvre, je tremble, je suis vidée de toute énergie, au fond du seau. Je me sens comme la pire des m*****.

Je me repose quelques jours, puis je reprends. Comme le lait est toujours là, je ne perds pas espoir, même si j’ai toujours très mal malgré tous les subterfuges (téterelles etc.). Les visites de ma sage-femme s’espacent, je me sens moins stressée, j’ai l’impression de pouvoir « expérimenter » et tenter de trouver mon rythme sans pression (sachant que bébé n’a alors que 10 jours). Je me dis que je vais y arriver, que je prends juste plus de temps que les autres femmes. J’essaye de rester calme quand on m’explique « moi j’ai été nourri au lait en poudre, j’en suis pas mort, regarde !« .

ÉTAPE 3: LE LACTA-THON.

Parmi mes défauts (ou qualités, c’est selon), figure le fait d’être PARTICULIÈREMENT tête de mule obstinée. Je continue donc mon « allaitement mixte » (tétées, biberons de lait tiré, biberons de lait en poudre quand vraiment les douleurs sont au-delà de tout…). Je ne comprends pas (PERSONNE ne comprend) pourquoi mon fils prend si peu de poids. Je décide de tout faire pour avoir une lactation « au max » (histoire d’éliminer une bonne fois pour toute l’éventualité du « Je ne produis pas suffisamment de lait« ) et me lance dans une sorte de marathon: je passe des JOURNÉES ENTIÈRES avec mon fils au sein. Je ne me consacre plus qu’à cela, toujours dans la douleur (ça fait mille fois que je le dis mais, vraiment, c’est atroce, surtout qu’entre temps j’ai lu et entendu partout que « l’allaitement ne doit PAS faire mal » !). Je sais que plus un bébé boit, plus le corps produit de lait… alors je m’accroche de ouf.

Mon canapé, mon coussin d’allaitement et moi avons fusionnés. En moins d’un mois, je prends beaucoup de poids car je n’ai plus AUCUNE autre activité que l’allaitement (foireux).

Je me retrouve plus fat qu’en fin de grossesse (si on enlève le poids du bébé).

Mon fils tète pendant 40min en moyenne, toutes les 1h30 (la fréquence se calculant à partir du début de la tétée… je vous laisse imaginer mes journées de l’enfer). Mon quotidien est fort déprimant, je suis coincée chez moi, je ne peux RIEN faire. Harlem est chez mes parents car je ne peux même plus le sortir la journée. Je ne peux voir PERSONNE, je reçois TRÈS PEU car concrètement, mon fils « mange » sans arrêt. Et quand je dois me déplacer (chez mes parents, dans ma belle famille…), je reste enfermée pour nourrir celui que j’appelle désormais « l’ogre ». Tout le monde doit s’organiser autour de moi, je me sens comme le pire des boulets en plus d’être plainte par tout le monde. Pour me donner du courage, je m’abonne à plusieurs pages facebook de mamans allaitantes, j’ai l’impression de devenir une experte ultra calée d’un truc que je pensais pourtant simple comme bonjour encore quelques semaines en arrière.

J’aime mon bébé mais je hais ma nouvelle vie.

Un jour, alors que je suis en « vacances » dans le Sud, la douleur et le ras-le-bol sont tels que j’appelle, portée par le désespoir, une infirmière consultante en lactation. Je lui explique que je ne me sens même pas capable faire la prochaine tétée, tellement j’ai mal (mon fils a alors un mois et demi). Je suis reçue dès le lendemain, la dame observe une tétée: la position est correcte, j’ai du lait… mais la succion de mon fils pose de gros problèmes (de « pression » notamment). Tiens, ENFIN quelqu’un pour me dire que JE n’y suis pour rien (non pas que je cherche un coupable à ce moment-là, mais j’avais besoin d’entendre ça). Cette consultante me recommande de trouver un ostéopathe spécialisé en bébé et surtout en « pression » de la langue (?). Mission impossible (d’où mon appel à l’aide en story Instagram d’ailleurs). On me parle d’une excellente chiropraticienne chez qui je me rends dans la foulée. Celle-ci détecte plusieurs tensions chez mon bébé et me conseille de faire couper son frein de lèvre supérieur. Je me rends chez un ORL deux jours plus tard, qui coupe freins de lèvres et de langue (tant qu’à faire), aux ciseaux (pendant que je tiens la tête de mon bébé, puis le met au sein immédiatement après la section, alors qu’il a la bouche pleine de sang, #chouette). Le soir-même, je connais pour la première fois une tétée sans douleur. Une deuxième va suivre même. Je suis à deux doigts de crier victoire.

Je me dis que quelqu’un voulait que j’en voie de toutes les couleurs avant d’enfin connaître la joie de l’allaitement réussi.

Le lendemain au réveil, première tétée: mon fils, ou plutôt sa bouche, me bousille de nouveau les seins.

ÉTAPE 4: L'ABANDON.

Je ne suis que désillusion. Mon fils arrive sur ses deux mois et j’ai l’impression d’en avoir trop fait (ostéo, chiro, ORL, centaine de kilomètres de route à chaque fois…), sans trop de raison, si ce n’est pour satisfaire mon obstination. J’ai dépensé des fortunes dans toutes sortes de gadgets (accessoires, alimentation), dans les consultations de spécialistes… pour satisfaire mon obstination.

Pour couronner le tout, on me diagnostique une candidose qui signe l’arrêt définitif de mon allaitement, tant j’ai mal. Par « chance » (lol), elle sera vite soignée. Malgré un arrêt complet de tétées et de tire-lait pendant plusieurs jours, j’ai toujours du lait. Comme mes seins sont complètement rétablis, je ne ressens plus AUCUNE douleur… Je tente le tout pour le tout une dernière fois en mettant mon fils au sein. A peine quelques heures plus tard, je ressens de nouveau une douleur atroce au bout des seins. La preuve que sa succion fonctionne mal, au point de m’abîmer en une seule fois.

Je lâche l’affaire.

Nous transitionnons doucement vers une alimentation de lait artificiel à 100% (Hipp Combiotik, qui a le mérite d’être bio et sans aluminium). Le succès est total. Mon fils ADORE ses biberons, il grandit et grossit à une vitesse folle. Aujourd’hui, à trois mois et demi, il pèse presque 8kg pour 64cm. Mon beau bébé est en pleine forme, costaud comme tout et déjà bien musclé. Et même au biberon, il mange ÉNORMÉMENT (je me demande si j’aurais pu suivre son rythme et l’intensité de ses pics de croissance en l’allaitant vues les quantités astronomiques qu’il s’envoie…).J’ai pris la bonne décision.

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Une langue tendue et un pyjama « You and milk ». THE AUDACITY.
ALORS D'OÙ VENAIT LE PROBLÈME ?

Malgré de longues heures de tétées à la maternité, mon lait n’est arrivé que tardivement. Mon fils est-il né avec des problèmes de succion ? A-t-il été « détraqué » par la première tétine ? Par les biberons de complément (de la maternité, de complément à la maison) ? Je ne le saurai jamais. Quoiqu’il en soit, la conclusion de cette histoire (qui me paraît rocambolesque, à la limite du ridicule aujourd’hui), c’est que quand ça veut pas, ça veut pas. Je n’avais de toute façon plus envie de faire subir quoi que ce soit d’autre à mon fils.

Aujourd’hui je REVIS littéralement et je me dis que si j’avais persisté, je serais sûrement passée à côté de plein de moments formidables: tant de sorties, de balades, de voyages, de découvertes, de moments entre amis, en famille… dont nous avons été littéralement privés les premières semaines. Ou peut-être que ça aurait finalement marché ?

Alors voilà, tout cela n’est pas très glorieux… mais c’est comme ça. J’ai mis toute la bonne volonté du monde dans ce projet d’allaitement et malgré tout, ça n’a pas fonctionné comme je le souhaitais. Un grand merci à celles et ceux qui m’ont accompagnée dans cette galère (Papa, Maman, Beau Papa, Belle Maman, Elsa S., Lisiane, Agathe, Béré, Célia, Margot, Jess, Clem, Sophie, Julie, Marie, Elsa D., Laure, Angélique, Warsha, Ella, Bianca, Céci, Désirée, Kay, Isa, Emma, Ellen et vous toutes qui m’avez submergée de petits mots d’encouragements quand j’ai fait part de mes difficultés sur Instagram). Et surtout, à mon mari qui n’a jamais cessé de m’encourager, de me comprendre (et de me défendre aussi parfois), sans qui je n’aurais pas tenu une semaine <3.

22 Comments

  1. Charlotte 13 août 2019

    J’ai eu mal pour toi en lisant ce texte, aussi bien les passages sur la douleur physique que sur le désespoir que tu ressentais.
    Ca n’a pas du être facile, tu as été bien courageuse il me semble de tenir aussi longtemps!
    Je n’ai pas d’enfants, mais de ce que j’ai pu voir autour de moi, c’est que chaque enfant/mère réagit différement face à l’allaitement/le non allaitement.Le plus important semble de s’écouter et d’écouter sans enfant, mais c’est sûr que la fatigue et l’envie de bien faire, la pression qu’on se met, que nous met la société, n’aide pas!
    Pour ma part, je ne souhaite pas allaiter mais qui sait, j’aurai peut-être une épiphanie le moment venu et je tenterai le coup.
    Sinon, il me faudra subir les regards désapprobateurs de certaines :-)

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  2. Duhoux 13 août 2019

    Ça fait tellement du bien d’avoir ton retour d’expérience et de ce dire qu’on est pas la seule à qui sa arrive !! Car quand je dis que l’allaitement n’a pas fonctionné pour moi les gens te regardent toujours avec les yeux qui disent « mais t’es nul ou quoi ?! ».. merci pleins de bonheur à vous trois.

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  3. Laure 13 août 2019

    Hello !
    Tu as bien fait ! C’est courageux de témoigner également. De mon côté j’allaite mais même quand ça se passe bien c’est hyper chronophage comme activité lol. Tu m’as fait rire sur l’expertise pour l’allaitement, moi aussi ça me faisait marrer avant d’allaiter. Après il y a de bons et de mauvais experts, je sais qu’à la mater on m’avait fait croire à un problème alors que je n’en avais aucun… si je n’avais pas eu une super sage-femme consultante en lactation j’aurai même arrêté tant on avait attaqué ma confiance en moi. En définitive les cours de préparation à l’accouchement devraient mieux préparer les mamans souhaitant allaiter! Bravo pour l’article et bonne continuation de l’aventure lactée quelle qu’elle soit.

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  4. Guilliane 19 novembre 2019

    Bonjour ! Je vous suis depuis le début de votre blog et sur Instagram et j’ai eu envie de vous laisser un commentaire, déjà pour vous dire que vous avez une très belle plume et aussi que je me suis retrouvée dans votre récit ! Pour la jeune maman que j’étais a la naissance de mon fils, l’allaitement a été cauchemardesque, au point comme vous d’y renoncer. Merci pour le partage de votre expérience et de lever le voile sans langue de bois sur une réalité bien souvent cachée.

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    • priscilla@mercredie.com 21 novembre 2019

      Ohhh quel bonheur de vous lire merci beaucoup pour votre retour et surtout d’avoir parcouru mon article !

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  5. Gnacadja 20 novembre 2019

    Bonjour
    Merci et bravo pour ce partage, j’ai vécu exactement la même chose et je sais qu’il est difficile de ne pas se trouver à la hauteur, alors qu’un petit être depend de nous pour vivre
    C’est d’autant plus dur quand ça fait partie intégrante du package « grossesse  » et que ça semble naturel, dans l’ordre des choses de la vie…
    Bravo d’avoir tout essayé, c’est la preuve que tu voulais tout donner à ton bibou.
    Et bravo d’avoir laissé tombé, c’est la preuve que tu voulais tout donner à ton bibou.
    Plein de belles choses pour vous 3

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    • priscilla@mercredie.com 20 novembre 2019

      Merci pour ce très beau commentaire et bravo à toi également, tout de bon pour la suite.

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  6. Muriel 20 janvier 2020

    J’avais déjà lu ce témoignage pendant ma grossesse et aujourd’hui (mon fils a un mois) il prend encore plus de sens. Je suis littéralement en train de foirer mon allaitement et je traverse exactement les mêmes étapes sans avoir aucune réponse… Je n’ai pas envie de lâcher l’affaire mais comme tu le dis «quand ça veut pas, ça veut pas ». J’espère avoir le courage comme toi de passer à autre chose car ça devient vraiment difficile.

    Merci encore pour ce témoignage et l’honnêteté dont tu as fait preuve.

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    • priscilla@mercredie.com 20 janvier 2020

      Félicitations et surtout bravo Muriel ! Je peux t’affirmer que, quel que soit ton choix, tu feras le bon :) je ne regrette pas une seconde d’avoir abandonné l’allaitement ! Courage à toi

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  7. patte_d_anguille 20 février 2020

    Bravo à toi pour cet incroyable parcours, dont tu peux être fière de voir en bout (ouï, même d’avoir su abandonner quand il l’a fallu).
    C’est la première fois que je trouve le récit de quelqu’un qui a vécu les mêmes galères que moi, avec la même incompréhension de la part de tout le monde, la même pression.
    J’ai eu droit aux crevasses au sang qui ne guérissaient pas à cause d’une candidose, à un vasospasme et à une lactation insuffisante pour cause de stimulation inefficace. J’ai tire-allaité exclusivement pendant le 3e mois tellement je souffrais à chaque tétée, qui durait 45 min et ne servait à rien. Quand mon fils attrapait mon mamelon j’avais l’impression qu’on me le coinçait dans une porte, c’était une douleur très aiguë, et pendant la tétée l’impression comme toi que sa langue était du papier de verre.
    Au bout de 3 mois et une dizaine de consultations avec des pédiatres, des sages-femmes, la PMI, mon généraliste, des ORL et l’aide très précieuse de La Lèche League, j’ai enfin pu avoir confirmation auprès d’une ORL de ce que je soupçonnais DEPUIS LE DÉBUT : mon fils avaient un frein de lèvre et un frein de langue postérieur ! Comme ton bébé en fait… les premières tétées après qu’on lui coupe ont été foireuses mais le lendemain le miracle a eu lieu ! Ma lactation était toute pourrie alors j’ai dû batailler pour la relancer mais j’ai fini par y arriver (au début je lui donnais au sein du lait en poudre au moyen d’une petite sonde, et je tirais mon lait pour stimuler encore plus). Ma fierté a été d’y parvenir et de l’allaiter jusqu’au sevrage qu’il a décidé tout seul comme un grand à deux ans.
    Je ne dis pas ça pour te dire que tu aurais pu y arriver, non non non, chaque histoire est différente ! Moi c’était viscéral, il fallait que j’y arrive pour limiter l’impact de ma santé de merde (allergies) sur mon enfant. Mais clairement, ça a gâché nos premiers mois ensemble. :(
    Bravo pour ton parcours en tout cas ! :)

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    • priscilla@mercredie.com 20 février 2020

      Incroyable ! Je suis toute bouleversée de te lire (ça me paraît tellement loin maintenant…) ceci dit tu es la preuve que « tout est possible » comme on dit ! Bravo bravo bravo à toi quelle force !!

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  8. Bonjour !
    Wooouh ! J’ai vécu la même chose avec mon fils ! Cela m’a fait perdre pied et j’ai complétement déprimé… Un mois et demi de souffrance à chaque fichues tétées ! Pour la faire courte cela était du à des freins de langue et lèvres hyper restrictifs. Je l’ai découvert en fouillant sur les groupes Facebook dédié à l’allaitement et à la LLL. La suite c’est comme ce qu’à vécu « Patte d’anguille ». Frénotomie et tout le toutim ! Après une longue lutte acharnée j’ai finalement maintenu mon allaitement 2 ans !
    Je comprends tout ce que tu as traversé et je te remercie d’avoir écrit cet article. Il aidera et apportera du baume au coeur à beaucoup de jeune maman. L’allaitement n’est pas inné ! Loin de là !

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    • priscilla@mercredie.com 3 mars 2020

      Hé ben ! Vous êtes décidément des warriors les filles ! Quelque part ça me rassure de voir que même partie comme j’étais, il y avait potentiellement quand même une solution… mais de mon côté je n’avais plus la force malheureusement ! Très heureuse de lire cette belle issue, je t’embrasse ainsi que la petite famille ;) merci pour ton témoignage encourageant.

      Répondre
      • Je comprends que tu n’aies plus eu la force ! Pour le coup malgré la fierté de sauver mon allaitement j’ai quand même sombré dans l’épuisement (j’ai eu une césarienne avec rétablissement très très long). Je pense qu’il ne faut rien regretter. Tu as essayé de ton mieux. C’est un super cadeau pour ton enfant. Tu as un lien avec lui qui existe quelque soit la façon dont tu le nourrit. J’ai vu que tu le portais en porte-bébé c’est top. Je suis encore en mode kangourou avec mon fils (merci les cours de portage et l’écharpe !). Bref je parle trop lol

        Répondre
  9. Coralie 18 mai 2020

    Bonjour !
    Jamais je n’ai été autant sidérée par une lecture …
    J’aurais pu écrire ce texte mot pour mot .. Sauf que c’est mon 3 eme bébé ,
    avec la même galère pour chaque garçon , ma fille allaitement sans bib pendant 3 ans .
    Et là malgré mon expérience , rebelote , mordre dans le coussin d’allaitement ….
    J’ai trouvé votre témoignage en tapant , ovomaltine allaitement ,car bien évidemment je m’acharne aussi …

    Ma sage femme adorée m’a parlé d’une maman qui disait avoir découvert son fils en donnant des biberons car il avait-changé positivement du tout au tout .. Idem pour moi .

    La différence avec ma fille , c’est qu’elle a un estomac riquiqui , et n’a jamais eu de bib à la mat … ni de sucette ….et avec elle pas de douleur ( quoique le réflexe d’éjection style karcher faisait mal )
    J’ai songé aux freins mais après vous avoir lue , je ne regrette pas d’avoir rien fait …
    Et si l’origine du problème était de se trouver dans les 5 Pcent de femme n’ayant pas assez de glande/tissu mammaire …( chercher sein tubéreux sur internet ….)
    En Conclusion un allaitement dépend tellement du bébé , avec le prochain ça roulera peut être …

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    • priscilla@mercredie.com 20 mai 2020

      Hello Coralie,
      Tellement heureuse de vous lire ! Je vous avoue que j’ai, au début, cru que j’allais me prendre une vague de critiques en lisant votre « sidérée par une lecture » ahah et en fait non, il semblerait que nous ayons été dans la même situation finalement :) Très intéressant de voir que vous n’avez rencontré de problème que pour un seul de vos enfants, ça donnera sûrement de l’espoir à celles qui nous liront.
      Je vous embrasse et vous souhaite une excellente continuation.
      Priscilla

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  10. Pinacoladatagada 12 avril 2021

    Bonjour, merci pour ton témoignage c’est exactement ce que je vis en ce moment. Ça fait du bien de se sentir comprise.

    Pour moi c’est la seconde fois.
    Et oui, les freins restrictifs peuvent être génétiques ce qui entraîne des difficultés d’allaitement à chaque fois. Une solution est de rencontrer un ORL (qui s’y connait en freins – la liste n’est pas si longue – on est parfois sur liste d’attente tellement ce problème est fréquent). Le médecin jugera s’il faut ou non une frenotomies ou une simple rééducation. La rééducation post frenotomies s’effectue avec un orthophoniste pour bébé. C’est impératif pour une bonne cicatrisation et la prise au sein peut mettre un peu de temps ensuite.
    En espérant que cela puisse t’aider si tu dois avoir un prochain bébé.

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    • priscilla@mercredie.com 20 avril 2021

      Ohhh désolée j’ai lu ton commentaire lorsqu’il est arrivé dans ma boîte mail, avec beaucoup de sympathie d’ailleurs, mais j’ai complètement oublié de le publier et de te répondre… alors un grand merci à retardement pour ton retour d’expérience et ces conseils avisés :)

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  11. Catherine Gerner 15 novembre 2021

    Bonjour, avez vous stoppez tout d’un coup du jour au lendemain ?

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    • priscilla@mercredie.com 9 février 2022

      Pas tout-à-fait mais il n’y a eu que 2/3 jours de transition on va dire :)

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  12. Maïté 1 juillet 2022

    Bonjour, merci pour ton témoignage. Mon histoire commence exactement comme la tienne. Et à cela s’ajoute une césarienne programmée.
    J’avais mon joli projet d’accouchement physio qui a fini vite fait aux oubliettes car bébé s’est re-retourné à la 36 sa et était en siège. J’ai voulu accoucher par voix basse mais bébé était trop gros. Alors, j’ai accepté… C’est comme ça. Même si je galère à l’instant dans mon lit de maternité la césarienne s’est bien passée j’ai une magnifique petite fille que j’ai même pu allaiter directement en salle d’opération !
    Et puis mon histoire commence exactement comme la tienne. Là je suis à j+4 à la maternité. Elle avait perdu 11%
    Et donc je suis partie sur le tire lait, d’abord la seringue et depuis ce soir le Biberon. J’ai les seins en feu, les tètées sont devenues si vite douloureuses que ce moment qui devait être si magnifique devenait un supplice pour moi et pour elle aussi.
    Alors, je lâche (je ne dis pas que je ne réessaierai pas quand mes mamelons seront guéri et que le lait coulera tout seul) car je la sens bien et repue avec les bibi. Je fais de longues heures de peau à peau, je lui fais sucer mon petit doigt. Je choisis de vivre la douceur et non la douleur avec elle.

    C’est dure, car toutes mes copines ont allaité et me parlent de ce truc super génial… Et j’ai peur de leurs regards qd elles me verront avec mon tire lait et mes bibi…

    Je suis triste que mes projets soient tombés à l’eau MAIS j’ai une magnifique petite fille… Alors, fxxxx le regard des autres et bye bye l’accouchement naturel et l’allaitement au sein… Nous créerons notre lien avec ma fille à notre façon, à nous !

    Merci pour ton article. Je me sens moins seule. Belles aventures avec ton fils !

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    • priscilla@mercredie.com 4 juillet 2022

      Chère Maïté, je suis à la fois très heureuse et désolée de te lire ! Heureuse car j’imagine que cet article t’aura permis de te sentir moins seule, désolée parce que je me replonge dans ces jours très compliqués et j’espère sincèrement que tu trouveras le bon rythme et la bonne approche pour t’épanouir dans cette maternité. Quoi qu’il en soit, allaitement ou pas, je te souhaite beaucoup de bonheur et t’adresse mes plus sincères félicitations :) Bien à toi, Priscilla

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