Aujourd’hui sort un article qui somnolait dans mes brouillons depuis… allez, disons-le, bien trois ans. Rien que ça.
Je ne souris pas, c’est juste le soleil. Ambiance.
Je suis ce qu’on appelle une introvertie.
L’introversion, qu’est-ce que c’est ?
L’introversion ne se « soigne » pas, tout simplement parce qu’elle n’est pas une tare ou un problème. Donc pas la peine de vous demander pourquoi « j’ai l’air timide / sauvage / triste / distante / de m’emmerder ». En fait, je suis juste comme ça, et tout va parfaitement bien, merci.
Il y a donc celles et ceux qui apprécient, voire recherchent, le contact humain… et il y a les autres. Notez que ces « autres » peuvent être gentils, bienveillants et attentionnés, l’un n’empêche pas l’autre ! On n’a juste pas le goût (ou le temps ?) pour le small talk. D’ailleurs, c’est souvent tricky de faire comprendre à certaines personnes que non, on n’a pas forcément envie de les voir, de prendre un café avec eux ou qu’ils nous accompagnent à tel ou tel endroit… Délicat.
Au final, tout serait beaucoup plus simple si la société ne valorisait pas de manière absolument systématique les caractères « extravertis ». Comme expliqué dans cette très chouette vidéo sur le « pouvoir des introvertis », TOUT tourne désormais autour des fameux « travaux de groupe »: de la manière dont on installe les élèves en classe (non plus « par table » mais par « petit groupe ») à l’enfer des open-spaces en entreprise, il est vraiment très (très très) difficile pour un introverti de s’épanouir aussi rapidement que les autres dans ce ce genre de conditions. C’est évidemment faisable, mais je pense que les gens ne se rendent pas du tout compte de l’effort que cela peut représenter, au quotidien. Apprendre à travailler (ou à simplement « être) SEUL me semble tellement important: comme développé dans la vidéo, il est prouvé que la solitude stimule la créativité et est en quelque sorte nécessaire au bon développement de tout être humain. Certes la vie en communauté et les approches de groupe le sont aussi… mais cela ne devrait, à mon sens, pas être la seule approche.
Il n’empêche que je m’adapte, et pas trop mal il me semble. Je me force tous les jours à sortir de cette zone de confort, parce que c’est aussi ça la vie, il faut savoir s’adapter. En attendant, si j’ai appris à plutôt bien le gérer, j’aurais malgré tout TOUJOURS besoin de BEAUCOUP réfléchir et d’organiser mes pensées afin de concrétiser mes (grandes et petites) idées avant de les partager. C’est comme ça, ça a toujours été, et ça ne changera pas.
« Paradoxalement », parler devant un public, même très large, ne m’a jamais effrayé: au contraire, ça m’a toujours beaucoup stimulée, J’ADORE vraiment ça. Demandez-moi de présenter quelque chose qui m’anime, avec un vrai enjeu et sur un vrai sujet, je me débrouillerai pour briller de mille feux et captiver mon auditoire. A contrario, balancez-moi dans une soirée networking, un événement bloggeurs, un dîner pro ou demandez-moi de meubler la conversation avec tel ou tel inconnu en attendant que vous arriviez… et je serai complètement désemparée. Alors, je fais quand même généralement de mon mieux pour que cela ne se voit pas.. mais, intérieurement, tout part en vrille et je prie pour que ça se termine très vite.
Alors voilà, c’est un peu chelou pour moi de parler de ça ici, surtout qu’on aurait tendance à assimiler ma position de « bloggeuse » qui s’exprime / partage autant avec des « inconnus » à une personnalité extrovertie, mais il n’en est rien. J’avais envie que vous le sachiez mais, surtout, j’avais encore une fois envie de dire à toutes celles qui se reconnaîtront dans ce joyeux portrait qu’être introverti(e) N’EST-PAS-UN-PROBLÈME. En fait, le seul problème, ce sont les personnes qui aimeraient nous faire changer ou qui interprètent notre personnalité n’importe comment. Mais ça c’est simplement une question de respect et d’empathie, certains en sont malheureusement moins pourvus que d’autres. Comme dirait Marc-Olivier Fogiel, « on ne peut pas plaire à tout le monde ». Alors plaisons-nous déjà à nous-mêmes et soyons à l’aise avec nos travers propres, ce serait déjà un bon début.
Pour conclure, un petit guide de « Comment être cool avec une personne introvertie », trouvé sur Pinterest tout à l’heure. C’est cool et c’est gratuit:
- Respectez leur vie privée.
- Ne les mettez jamais mal à l’aise en public.
- Laissez-leur le temps d’observer d’abord.
- Donnez-leur le temps de réfléchir, ne demandez pas de réponse immédiate.
- Ne les interrompez pas.
- Réprimandez-les en privé.
- Ne les poussez pas à faire plus de rencontres.
- N’essayez pas de les transformer en personnes extraverties.
Allez, je vous claque une bise quand même.