Aujourd’hui un petit article que j’aurais dû partager bien plus tôt ici, mais manque de temps… mon mal du siècle.
C’est sûrement la trentaine qui approche à grand pas: je passe beaucoup (trop) de temps à relativiser sur, justement, le temps qui passe. Hashtag « my baby nostalgie wahou« .
Déjà, la pression des réseaux sociaux et des médias qui ma balance H24 la vie parfaite et ô combien réussie de superstars et autres génies du web, d’entrepreneurs brillantissimes, d’artistes faramineux… tous âgés entre 16 et 18 ans (!). Ça aide pas. Et c’est sans compter le cours de la vie (la vraie), celles où les premiers mariages, premiers bébés et premières autres décisions importantes fleurissent de toute part autour de moi. Moi franchement, j’aimerais juste profiter encore un peu de ma petite vie « d’adulescente » (hé oui, encore un mot à la con, mais qui me correspond finalement tellement bien !). C’est normal de se dire que tout est passé beaucoup trop vite à seulement 29 ans ? Je pensais qu’on commençait seulement à y penser une fois en maison de retraite.
De nature nostalgique, j’ai toujours eu tendance à ressasser les souvenirs, à tout revoir, tout réinterpréter… avec un plaisir certain d’ailleurs, allez savoir pourquoi. Et à force « d’analyses », je me suis rendue compte d’un truc (autant que ça serve): mes épisodes de vie les plus douloureux (amoureux, amicaux, scolaires…) sont presque tous liés à une gestion du temps très médiocre. Contrairement à beaucoup d’enfants et d’ados plutôt « impulsifs », j’ai pour ma part souvent laissé traîner les choses et situations qui me dérangeaient, espérant une magique soudaine amélioration. La peur de prendre des décisions sans doute (le bon gros flou artistique qui vaut mieux que la fameuse vérité qui fait mal). Quand j’y repense, je n’y vois que du temps gâché: et si j’avais dit « stop » ? et si j’avais osé dire ce que je ressentais vraiment ? et si j’avais simplement suivi mon intuition ?… j’aurais sûrement eu l’occasion de vivre des choses bien plus intéressantes (au lieu de stagner dans une position inconfortable).
Heureusement (pour moi), ça a changé. Radicalement même. Plus que jamais, je sais aujourd’hui combien chaque instant de vie est précieux et doit être exploité à son maximum, de sorte qu’il me rende heureuse (moi avant les autres, pour une fois). Conséquence: je ne supporte absolument plus de perdre mon temps avec ce qui m’emmerde, me fait du mal ou tout simplement avec les individus qui ne me comprennent pas. J’ai définitivement perdu patience. On entend souvent que « le temps, c’est de l’argent ». Pour moi, le temps c’est plutôt un luxe absolu, que je ne laisse plus personne gâcher.
Optimiser son temps, ça commence déjà par savoir dire « non ». Non aux choses que je n’ai pas envie de faire, non à certaines propositions, non à certaines personnes. Non à tous ces trucs que je n’aurais jamais osé contester il y a encore quelques années en arrière.
Rien que ça, c’est libérateur de ouf.
Moi après avoir répondu « non » à ta demande.
C’est aussi faire du tri.
Les jours passent, le bordel (physique ou immatériel) s’accumule et me fait perdre du temps chaque jour. J’ai donc fait le ménage dans tout:
– Les comptes que je follow sur les réseaux,
– Les newsletters à la con que je reçois chaque jours (désinscrivez-vous !!!),
– Les programmes que je regarde à la télé,
– Les emails débiles auxquels je me sentais obligée de répondre avant (par politesse),
– Les applis que j’utilise et, SURTOUT, les notifications qu’elles m’envoient (est-ce que j’ai vraiment BESOIN de savoir dans la minute qui a commenté ma photo d’il y a 3 ans sur Instagram ou qui a liké mon dernier tweet ? Nope.),
– Mes contacts facebook (est-ce vraiment utile de garder quelqu’un dans son réseau uniquement pour pouvoir bitcher dessus ou l’espionner ? Not so sure. En fait c’est vraiment un truc de no-life),
– Dans mon garde-manger (non, cette conserve de poivrons farcies qui occupe depuis 4 ans l’étagère ne vas pas par miracle se retrouver dans mon plat le plus réussi de l’année),
– Dans mes fringues (pour celles qui n’ont pas déjà été envoyées au tri ou dans les bennes de récup),
– Dans ma relation avec mes cheveux (est-ce que j’ai vraiment besoin de passer 20min tous les matins à les remouiller / recoiffer, et 3h tous les dimanches à les laver ? NON. Terminé, et en plus d’avoir le temps de faire autre chose, mes cheveux ne s’en portent que mieux…) (est-ce que j’ai besoin de TOUS ces produits ? Non. Et pareil, mes cheveux sont ravis). La vie est courte, l’idée de me dire que j’aurais passé je ne sais pas combien de jours (semaines ? mois ? années ? aaargh !) au total à m’être religieusement occupée de mes cheveux me rend même malade !
– Dans ma façon de collaborer avec les marques (c’est pas un peu stupide de recevoir 15.000 produits chaque jour alors que je sais pertinemment que je ne les utiliserai pas et que ça n’intéressera pas plus que ça les personnes qui me suivent ? est-ce que j’ai pas plus intéressant à faire dans ma vie que d’ouvrir des colis ?).
Et vous savez quoi ? Ca fait un bien fou. J’ai pas lu Marie Kondo mais je suis sûre qu’elle approuverait ce message.
Enfin, optimiser son temps c’est aussi faire son tri social. L’autre jour, je lisais un truc qui disait « La vie, c’est comme un sac-à-main« : qu’il soit grand ou petit, il contient un paquet de choses, des trucs indispensables (comme mes clefs, mon porte-feuille, mon téléphone…) mais aussi des trucs moins utiles (comme des vieux tickets de caisse, des cartes fidélités de magasins que l’on ne fréquente jamais, une panoplie de stylos, des emballages vides…). Le sac devient alors, avec le temps, beaucoup trop lourd pour pas grand chose puisqu’il devient très compliqué de mettre la main sur ce qu’on cherche quand on en a besoin (on se retrouve à devoir fouiller au milieu de tous les trucs inutiles qui ont fini par encombrer le dit sac-à-main). Certaines relations peuvent ainsi apporter beaucoup de bonheur et de satisfaction tandis que d’autres sont plus des boulets qu’autre chose. Alors oui, la démarche peut évidemment sembler égoïste… mais se demander si une relation est essentielle, imposée, superficielle ou toxique, c’est tellement important, notamment parce que ça permet de se recentrer sur celles qui comptent vraiment, en leur accordant plus d’énergie et de disponibilité (n’étant plus polluée par les autres). En gros, c’est tout bénéf’ comme disent les vieux de mon âge (et pas si égoïste que ça tout compte fait).
Petit à petit donc, j’ai fini par libérer beaucoup d’espace, dans ma tête et dans ma vie, et finalement je dépense mon énergie sur ce qui compte vraiment. C’est très bête et ça sonne comme une phrase cliché de pub télé de produits minceur… mais c’est la vérité vraie.
Qu’est-ce que t’en dis Larry ?