Parce que ce serait dommage de faire des coups de gueule uniquement sur des marques ou sur d’autres blogueuses, je me devais de vous faire un petit compte-rendu de mes vacances. Vacances qui, je vous rassure, se sont très très bien passées, disons que j’ai souhaité vous les rapporter avec un peu plus de lucidité et de recul que « J’ai porté 15.000 maillots différents » / « J’ai fait du bateau » / « J’ai mangé des plats encore jamais vus sur Instagram » etc.
Comme vous le savez sans doute, j’étais en Espagne il y a quelque jours (et je ferai aussi un article sur ça ! #JeSuisEnRetardENRETARDENRETARD)… mais je souhaite aujourd’hui vous parler de mes 10 jours passés entre Fréjus/St Raph/St Tropez/Port Grimaud/Cannes… BREF, ce qu’on appelle communément « la Côte ».
Vous avez certainement été confrontées, comme moi au début du mois de septembre, aux reportages de JT plaignant les « pauvres » professionnels du tourisme et de l’hôtellerie (« une baisse de fréquentation exceptionnelle« , « des séjours écourtés« , « des Français partis en Grèce, en Tunisie ou en Espagne« ). De quoi faire pleurer dans les chaumières. Mais laissez-moi vous dire un truc: cette année, bon nombre de ces « professionnels » m’ont particulièrement gavée (et je reste polie). Alors, attention, je n’attribue pas l’ensemble des blâmes à venir UNIQUEMENT aux professionnels de « la Côte » (j’ai même eu une mauvaise expérience chez moi, en Savoie, dans un resto en bord de lac, POUR VOUS DIRE…) mais vous verrez que, quand même, à un moment, certaines choses doivent être signalées (sur www.mercredie.com évidemment, haut lieu de révolte, c’est bien connu).
Parfois, j’ai davantage envie d’allumer certaines personnes que de les plaindre… et ça a été particulièrement le cas cet été. Si cette période est aussi clef pour l’industrie du tourisme c’est évidemment parce que nous sommes tous prêts à dépenser un peu plus que d’habitude, pour passer de bons moments, profiter, repartir avec de jolis souvenirs… C’est bien de la notion de service que je vous parle là. Hé bien, autant vous dire que je n’ai que très rarement été servie de la manière dont je l’aurais souhaité.
Des exemples, j’en aurai à la pelle à vous raconter. Comme par exemple ce jour où nous avions décidé de passer l’aprem sur une plage privée et que nous nous sommes sentis infiniment roulés. Je ne raffole pas des plages privées en général (encore moins de l’aspect « Je ne me mélange pas avec les foules à même le sable« , mais ça, vous vous en doutiez j’espère) en revanche, il est vrai que, de temps à autre, j’apprécie pouvoir ne rien glander (c’est-à-dire ne pas avoir à me trimballer ma serviette de plage, ne pas galérer pour trouver un emplacement sympa, pouvoir me faire servir un rafraîchissement quand j’en ai envie sans avoir à me cramer les pieds sur 300m… ce genre de choses). Hé bien, malheureusement, ce jour là, nous avons payé une cinquantaine d’euros pour rien: des serveurs qui passait toutes les 4 heures, des verres remplis aux 9/10e de glaçons et une épopée sans nom pour obtenir un parasol digne de ce nom. Jusque là, « la faute à pas de chance ».
J’ai aussi rencontré pas mal d’emmerdes dans les restaurants/bars du coin. Des mecs qui n’ont CLAIREMENT pas envie de vous servir ou, simplement, d’honorer le service que l’on daigne bien payer. Et ça, ça me tue. Des exemples ? Alors que je passais commande avec des amis, je demande une glace à la serveuse qui m’invite à traverser toute la terrasse ainsi que tout le restaurant pour vérifier moi-même si la glace demandée était disponible… Non mais t’es pas un peu conne toi ? Ah oui, j’ai oublié de vous préciser que le congélo était littéralement collé à la caisse enregistreuse (exactement là où mademoiselle casse-couille allait bien devoir se rendre après son passage remarqué à ma table pour faire partir la commande). Il y a aussi cette serveuse d’un autre resto qui, au moment de ramener les apéros, nous amène tout SAUF mon mojito (c’est à dire, des verres de vin et une eau gazeuse). Interloquée, je lui demande gentiment si elle n’avait pas, par hasard, oublié le fameux cocktail (et croyez-moi, je ne suis pas une peste, même si cet article pourrait vous faire penser que je me la joue petite princesse pourrie gâtée… ce n’est pas le cas, je critique seulement des gens qui font mal leur taf et qui se plaignent ensuite d’être en galère). Et là, j’ai eu droit à une des réponses les plus FOLLES jamais entendues: « Euhhh vous savez que faire un mojito prend plus de temps que de verser de l’eau ou du vin dans un verre ?« .
OUI JE SAIS… MAIS TU SAIS QUE TU PEUX AUSSI ATTENDRE 5MIN ET TOUT AMENER EN MÊME TEMPS, T’AURAS L’AIR MOINS CONNE ?
Rien que d’y repenser ça me fout la rage en fait.
Mais sur le coup je ne savais pas quoi répondre. Ce qui est sûr c’est que j’ai, comme beaucoup d’entre vous j’imagine, fait beaucoup de jobs d’été dans ma jeunesse, dont pas mal dans la restauration (et les emmerdeurs, je connais… tout comme les règles dites « de base » ou, carrément, « de bon sens », qui permettent justement d’éviter ce genre d’embrouilles à la con) et jamais je ne me serais permise de répondre cela à une question aussi innocente. Est-ce que je vous parle aussi de son collègue serveur qui découvrait la carte en même temps que nous ? Non, je crois que ça suffit.
Mais cela n’est pas valable que dans les trucs de touristes. NON, SINON CE SERAIT PAS DROLE. A Cannes par exemple, je cherchais une paire de lunettes de soleil pour l’anniversaire de mon copain. Nous nous rendons donc chez le premier opticien d’une des rues les plus commerçantes de la ville. Et là, grosse blague. 5 vendeurs/ses, musique de merde à fond (Lady Gaga, Telephone PLEASE) et pas un pour venir à notre rencontre (il faut dire que tout le monde m’avait l’air bien occupé à essayer de se rappeler de la choré du clip). Et là, tu te dis… ok, laissez-moi donc essayer TOUTES les lunettes pour ensuite les commander sur les Internet.
Bref, je vous assure que des exemples comme ça, j’en ai à la pelle. Peut-être que cela ne vous choquera pas, mais moi si (et comme c’est moi qui ai le blog, c’est MOI qui décide d’en parler ou pas). Je ne dis pas que tout le monde doit être parfait tout le temps. Non. Ce que j’essaye de dire c’est qu’aujourd’hui, en grandissant et en étant parfaitement intégré dans le monde professionnel, j’ai grandement pris conscience de cette fameuse notion de « service ». Payer ok. Payer plus cher pourquoi pas. Mais à une condition, que cela le mérite.
Par exemple, nous nous sommes absolument régalés au petit restaurant « Le Provençal« situé sur le port de Fréjus, qui a priori ne paie pas de mine mais qui mérite amplement son succès. Serveuse brillantissime, toujours souriante et à l’écoute, aux petits soins avec tout le monde (même le toutou !), qui connaît sa carte par coeur, vous conseille comme si vous étiez le seul client de tout le restaurant… bref le rêve. Et son mari, le chef, est excellent également (tout comme ses plats). Le must c’est que, après avoir payé des restos hors de prix toute la semaine, nous nous sommes rendus compte que le menu de ce resto n’excédait même pas les 20e… alors qu’ils pourraient largement le faire monter à 30 voire 40e. Idem pour le coup de l’opticien, nous avons finalement trouvé une autre boutique 5min après avoir quitté la « discothèque »… Ambiance feutrée, vendeuse adorable, experte dans son domaine… à qui j’ai clairement préféré donné mon argent (ironie du sort, les mêmes lunettes y étaient vendues moins chères).
Alors voilà, c’était un peu mon coup de gueule post-été, encore une fois, non pas valable juste dans le Sud mais globalement dans tous les endroits un peu touristiques de France. Pendant un moment, j’ai eu honte de me dire que certains touristes étrangers pouvaient découvrir la France de cette manière. D’ailleurs, l’exemple le plus effarant à ce sujet serait sans doute Paris, mais là c’est clairement un autre niveau… :)
Heureusement, j’ai aussi eu de fantastiques moments, comme par exemple la rencontre IRL de deux copines bloggeuses que j’affectionne particulièrement, les rédactrices de Une fille, la mode, des addictions et Lisa Marie Diary :)
Mais aussi de doux instants perchés sur les hauteurs du Capitou (chez Marie-Annick !) :)
Et d’autres encore plus relax, en bateau of course…
Et des moments comme ça, par contre, ça n’a pas de prix (Mastercard-style) !