Du piège des réseaux sociaux.

J’aimerais vous parler d’un truc qui me chagrine terriblement ces temps-ci: l’état de mal-être dans lequel les réseaux peuvent parfois vous plonger.

mercredie-blog-mode-geneve-piege-reseaux-sociaux-addiciton-blogueuse-bloggeuse-depression-facebook-instagram-snapchatIl fallait bien que je balance une photo d’illustration,
je vous laisse donc apprécier cette impression de profonde réflexion…

Quel est le point commun entre Michelle Phan, Enjoy Phoenix, Alyssa Forever, Song of Style, Zoella, Pixiwoo, Jaleesa Moses ? Ce sont des youtubeuses et bloggeuses plutôt dans le top du game, oui, mais encore ?

Ces personnalités du web sont en effet toutes passées par des états de panique, d’anxiété ou, parfois pire, de dépression.

Ces derniers mois, les vidéos et autres articles « confidence » sur le sujet ont littéralement explosé, si bien que je me suis demandée s’il ne s’agissait pas là DU sujet à la mode à aborder à tout prix avec ses abonnés ! Nous sommes bien entendu tous humains et nous passons probablement tous à un moment donné de notre vie par ce genre d’épreuve… J’ai cependant été surprise de voir toutes ces personnalités du web « s’effriter » psychologiquement dès lors qu’elles atteignaient un certain succès (je vous conseille d’ailleurs, si vous avez le temps, de cliquer sur les liens ajoutés sur le nom de celles que j’ai citées plus haut pour en prendre réellement conscience…). Loin de moi l’idée de jouer les psy de comptoir… mais j’avais envie de vous exposer ma petite théorie (d’autant plus que j’ai la particularité d’être à la fois lectrice/abonné et émettrice/blogueuse).

Note pour la suite de cet article: j’utiliserai un « on » général, pour exprimer mon point de vue, mais il ne s’agit pas forcément de ma situation ou de mon expérience.

 

La prison du « soi »

Être influenceur à succès, c’est bien souvent être à la fois son propre produit et son propre support (surtout pour la « nouvelle génération »: les blogueurs, vlogueurs et instagrammeurs qui partagent leur vie quotidienne et non pas forcément de véritables « sujets »). La pression à se mettre en scène existe réellement (elle était d’ailleurs bien moindre avant l’apparition d’Instagram et Snap… d’ailleurs qui se rappelle de l’ère des blogueuses à tête coupée/floutée ou à pseudonyme ? je ne vois personne lever la main parmi les plus jeunes d’entre vous !). Elle provient non seulement des lecteurs (qui en veulent toujours plus, toujours plus souvent et qui vont dans certains cas jusqu’au harcèlement pour témoigner leur impatience !), mais aussi des marques (qui ont tendance à oublier que les blogueurs sont des individus avant d’être des espaces publicitaires à prix avantageux). Autant vous dire que vouloir satisfaire l’appétit insatiable de ces deux parties peut rendre dingue. Autre implication négative: chercher à contenter tous ces publics virtuels – avec du contenu toujours plus « wahou » – peut également faire saturer l’entourage IRL, de la vraie vie. Des histoires de proches « jaloux » de leur ami « influent » et de sa « vie de rêve », j’en aurais à la pelle à vous raconter…

C’est donc une sorte de cercle vicieux dans lequel on se retrouve parfois seul et prisonnier.

 

Une réalité réalisée avec trucages

J’ai passé pas mal de temps au bord de l’eau cet été, j’ai donc eu de sacrés échantillons de corps à observer. Je peux vous affirmer que les instagram booties et autres bikini ready bodies n’existent pas. Enfin, si, ils existent, le temps d’une photo seulement: si ce n’est pas un effort d’angle, de lumière ou de contraction, ce sera sans doute une petite (lol) intervention Photoshop ou Facetune. Je ne vous apprends rien (enfin j’espère !), mais je pense qu’il est toujours très important de le répéter (surtout quand on voit que même les gourous de la sacro-sainte « estime de soi » sont elles-mêmes friandes de ce genre de coups de pouce digital !). Les « célébrités d’Instagram » (c’est drôle comme désignation d’ailleurs) ont toujours dans leurs équipes plusieurs retoucheurs qui viennent tuner leurs clichés avant publication. Publication qui sera bien entendu hashtaguée #nomakeup #wakeuplikethis et #bodypositive. Beaucoup de blogueurs « voyages » n’ont même pas le temps de profiter de leur séjour car ils passent le plus clair de leur temps à chercher les plus beaux spots et tenter les poses les plus spectaculaires pour alimenter leur feed de ouf. Et cetera, et cetera. On est donc loin de l’esprit blog « vraie vie » de départ: motiver les gens au sport en leur faisant miroiter de faux résultats, présenter un établissement que l’on n’a même pas eu le temps de visiter en réalité, partager son « outfit of the day » alors qu’il fait partie des quinze tenues shootés la veille dans douze décors différents pour avoir son contenu de la semaine, poster son petit-déjeûner smoothie minute-granola-avocado toast dans son #GRWM alors qu’on prend à peine le temps de boire un jus d’orange en temps normal ? Pardon mais, comme demanderait Francis, est-ce que ce monde est sérieux ?

Tout ceci n’a rien de « réel », ni même de « social »… et a, de surcroit, l’inconvénient d’entraîner tout le monde dans cette course au paraître et à la perfection (même les « pauvres » utilisateurs lambda qui étaient auparavant là uniquement pour kiffer et s’évader cinq minutes…). J’ai parfois même un peu honte de contribuer à cet énorme mytho. Comme n’importe quel individu sur cette terre, je me retrouve chaque jour face à des problèmes ou des déconvenues… je n’en parle jamais (du moins, rarement) en ligne car, tout bêtement, cela ne regarde personne d’autre que moi (et éventuellement mes proches). ET PUIS, FRANCHEMENT, QUI S’EN FOUT ? TOUT LE MONDE.

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Photo Atelier Doré

« Le plus dur dans ma vie de blogueuse qui expose toute sa vie, c’est de toujours avoir l’air heureuse… alors que je ne le suis pas », Aimee Song

Sincèrement, n’est-il pas plus logique de partager ses coups durs avec des personnes qui vous connaissent dans votre entièreté et avec qui vous avez un historique amical authentique, plutôt qu’avec les centaines/milliers/millions d’abonnés qui n’ont finalement accès qu’à votre facette « publique » (soit une vision complètement biaisée de votre vraie vie) ? D’ailleurs, l’autre jour, j’ai réalisé un truc assez drôle: mes amis les plus proches ne suivent pas mon activité sur les réseaux, aussi paradoxal que cela puisse paraître. Certains ne savent même pas que je tiens un blog. A méditer…

 

Le cas particulier des « influenceurs »

Contrairement aux « vraies » stars (pour ne froisser personne, j’entends par là les artistes, acteurs, chanteurs, personnalités du spectacle…) que l’on juge et apprécie sur leurs réalisations professionnelles, les « influenceurs », eux, sont suivis pour leur vie quotidienne. Les stars dites « classiques » peuvent s’absenter plusieurs années durant sans craindre de voir partir leurs fans… Les influenceurs, quant à eux, se doivent de partager des moments de vie tous les jours (des « dons de soi » finalement – désolée pour la lourdeur ! – ce qui doit être assez usant à terme j’imagine…), autrement ils prennent le risque de décevoir leurs abonnés, de se retrouver à la traîne, de perdre en interactions et donc d’être moins sollicités par les marques, de recevoir moins de propositions et de gagner moins d’argent.

Ahhh l’argent… j’en viens donc au point crucial de cette petite décadence.

 

La professionnalisation des blogs

J’ai toujours pensé que le « blogging professionnel » était un jeu dangereux, et ce, pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, parce qu’à partir du moment où l’on décide de vivre UNIQUEMENT de cette activité (c’est-à-dire de compter sur ses articles, photos, partenariats… pour payer ses factures), on se retrouve, de fait, drivées par la tune. Or lorsque les publications sont les seules sources de revenus, la façon de bloguer n’est forcément plus la même. Pourquoi publier un article « normal » quand on peut en faire un rémunéré à la place ? Moi-même je suis bien contente d’avoir ce genre d’opportunités de temps en temps, je ne crache pas dans la soupe… simplement je considère celles-ci davantage comme des « bonus » que comme des moyens de survie financière. Devoir influencer pour gagner sa vie, n’est-ce pas finalement devoir se plier (parfois à tout prix) aux exigences des marques, en mettant parfois de côté toute logique, simplement pour l’appât du gain ? Je constate ainsi de plus en plus d’aberrations: des blogueuses voyageant à l’autre bout du monde pour promouvoir des marques qu’elles n’auraient jamais daigné considérer dans la vraie vie, des youtubeuses mettant en avant des produits à mille lieux de leurs principes pourtant « éthiques »… Finalement, si l’on veut s’en sortir économique (ou carrément faire tomber la caillasse !), on n’a pas d’autre choix que celui de devenir un véhicule de communication qui plaît, aux abonnés certes, mais surtout aux sponsors. 

Ce monde « glamour » comporte aussi son lot de frustrations: ses critères de « réussites » sont par exemple bien souvent injustes, la preuve en est que le quantitatif (nombres de followers…) prime désormais sur le qualitatif (teneur des contenus…). On se retrouve forcément, à un moment ou à un autre, à devoir être dans la comparaison, la concurrence… or c’est, pour moi, la meilleure façon de se sentir inférieur. D’ailleurs qui n’est pas déjà tombé sur cet individu sorti de nulle part, au compte Instagram suivi par des centaines de milliers de followers (et qui comptabilise déjà 10.000 likes sur sa toute première publication sur les réseaux sociaux… magie !) ? Et le pire, c’est que tout le monde (surtout les marques) tombe dans le panneau: c’est ce que j’appelle « le syndrôme de l’imposteur » (traité comme un pacha sans avoir jamais rien accompli). Si vous cherchiez un semblant de méritocratie dans les métiers de l’influence, déconnectez-vous immédiatement. 

Être un full time influencer, c’est aussi transformer la vie de son entourage (qui n’a souvent rien demandé…): le fiancé devient photographe, les amis se retrouvent mis en scène dans les stories à leur insu, la famille a interdiction de toucher à son plat au restaurant avant que les photos aient été prises pour Instagram… les réseaux peuvent parfois carrément devenir toxiques d’un point de vue relationnel à mon sens.

Par ailleurs, le très haut niveau de superficialité de certains comptes populaires me semble parfois si scandaleux (vous aussi ça vous arrive de vous demander « MAIS QU’EST-CE QUE JE FOUS ICI ? » devant certaines stories super longues et complètement inintéressantes ?), que le fait de savoir ces personnes rémunérées pour débiter autant de vacuité me dérange, tout simplement. Du coup, dans un sens, j’ai beaucoup d’admiration pour les blogueuses qui ont su développer des businesses variés et intelligents (marques d’accessoires, ateliers de créativité, cabinets de conseils…), disons que ça change des sempiternelles productrices de selfies. Ou encore pour celles faisant encore l’effort de proposer des contenus soignés, notamment d’un point de vue rédactionnel, je pense par exemple aux blogs de Balibulle ou Une Chic Fille (qui ne sont d’ailleurs pas blogueuses à temps plein…) que je dévorais avant même de me lancer à mon tour dans l’aventure.

 

Alors voilà, il y a quelques mois, j’ai commencé par couper les notifications de tous mes réseaux sociaux… j’ai eu un peu de mal à le digérer au début (mon dieu, c’est grave quand même…), et puis finalement… quel soulagement. Comme disait l’autre, personne n’a jamais dit sur son lit de mort « je regrette de ne pas avoir passé suffisamment de temps sur Facebook« … Voilà donc pourquoi j’ai peu blogué / communiqué cet été, et je dois dire que cette petite pause m’a fait un bien fou.

28 Comments

  1. Jenny 15 septembre 2017

    Tellement vrai mais tellement… Et je crois que tu viens juste de me donner mon sujet de mémoire alors M E R C I !!

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    • priscilla@mercredie.com 15 septembre 2017

      Ca c’est sans doute l’un des retours les plus flatteurs jamais lu :) merci !

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  2. NATHALIE VERITAS 15 septembre 2017

    Tu es une belle hypocrite… Qd tu partageais ton mariage ou ta vie idyllique avec ton mec donc tu nous mentais aussi. Tu es comme celles que tu deenonces. On sent le brun de jalousie.. Un peu aigrie non ? Comme tu n’es pas influenceuse et reconnue donc tu craches ds la soupe. Pas cool… Puis ta photo insta ou tu prends le temps de mentionner la marque de ta robe Ptdrrr. Tu nous prends pour des imbéciles. Coucou les amis je vous balance les influenceuses qui vous font croire que leur vie sont parfaites et au passage je pose façon top model ds ma robe pour vous dire la vérité et au passage faire ma promotion. C’est dur le game des Blog dis donc. Je préfère ces filles qui nous font rêver que des gens colle toi qui écrivent de la méchanceté pour attirer la sympathie des mauvaises filles frustrées.

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    • priscilla@mercredie.com 15 septembre 2017

      Coucou Nathalie Veritas. Alors, aux dernieres nouvelles (mais je me trompe peut-etre ?), un mariage est un moment de vie plein de joie (que l’on decide de partager, ou pas)… et non pas une operation de com… J’ai donc beaucoup de mal a saisir ton commentaire ? Parce qu’il etait absolument parfait je n’aurais pas le droit de le partager ? Tu penses que ca aussi c’est du fake ? Si c’est le cas alors je suis vraiment malheureuse de voir que l’on peut effectivement se sentir agressee par le reel bonheur de quelqu’un. Quelle tristesse, c’est a se demander qui est l’aigrie dans l’histoire non ? Je n’ai jamais souhaite devenir blogueuse pro, je pense l’avoir repete environ 25 fois sur ce blog et ailleurs a chaque fois que l’on m’interrogeait sur mes projets. Je viens de commencer un nouveau job et je suis absolument ravie de la tournure que prend ma carriere (dont je ne parle que tres peu ici) ;) Et sinon, tu as raison, j’aurais du ignorer les personnes qui m’ont demande la reference de ma robe, ca c’est une belle preuve de partage !

      En tout cas merci pour ce moment, au plaisir de continuer la conversation si tu le souhaites… autrement bonne continuation ;)

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  3. Margaux 15 septembre 2017

    Bravo pour ton article, je le trouve très pertinent. Je ne connais pas un seul métier qui soit tout rose, il fallait bien que celui d’influence, bloggeuse…ait des côtés pas cools!

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    • priscilla@mercredie.com 15 septembre 2017

      Merci Margaux ! Comme tu dis, le metier parfait n’existe pas… quoi qu’on essaye de nous faire croire :)

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  4. Marie E. 15 septembre 2017

    Juste un mot, MERCI !
    La fin de ton article me fait sourire. Depuis cet été, je ne regarde plus toutes ces story. Après quelques jours de « remords », je me sens finalement bien plus soulagée depuis.
    A bientôt

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    • priscilla@mercredie.com 15 septembre 2017

      oui et puis, mine de rien, tout le temps qu’on gagne à ne pas se perdre sur la vie des autres… quel kiff ;)

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  5. Melgane 15 septembre 2017

    Je voudrais réagir à ceci : « La pression à se mettre en scène existe réellement (elle était d’ailleurs bien moindre avant l’apparition d’Instagram et Snap… […]. Elle provient non seulement des lecteurs […], mais aussi des marques […] ». Il me semble qu’il manque quelqu’un d’important là-dedans : les émettrices. La pression de se mettre en scène ne vient pas seulement des récepteurs mais aussi des émetteurs. Il y a un besoin humain dont je parlais dans mon article « digital intox » il y a quelques jours : l’extimité : le besoin de mettre des bouts de son intimité dans le public pour les valider. C’est un besoin humain, on n’y peut rien. Alors je ne dis pas que les récepteurs n’y sont pour rien, je dis qu’ils ne sont pas la cause directe : c’est un cercle vicieux : je donne la main tu prends le bras, tu veux en plus, j’ai un train de vie, je t’en donne plus. Mais la vraie responsabilité vient des émetteurs qui pourraient tout simplement se dire « stop » et poser leurs limites. Seulement il y a une question d’argent derrière, de célébrité, etc. Mais la pression vient aussi directement des émetteurs. Il ne faudrait pas les faire passer pour des victimes. Autre chose que je rappelle dans mon article et qui est caractérisé ici par « avant l’apparition d’Insta et Snap » : les réseaux sociaux ne sont pas doués de vie. Un couteau ne se plante pas tout seul dans le coeur de quelqu’un : une main le tient. Les réseaux sociaux ne sont que des outils, ils sont ce que nous faisons d’eux. Ils peuvent aider des gens (des associations, par exemple, ou retrouver des personnes qui ont menacer de se suicider, relayer des informations, etc.) mais ils peuvent aussi leur faire du mal en devenant un bras de plus au harcèlement scolaire, en devenant le seul moyen de communication, etc. Je crois que c’est important de le rappeler.

    Et aussi ça n’entraîne pas tout le monde. Moi par exemple. J’ai même supprimé mes comptes Twitter et Instagram parce que je ne m’en servais pas. Et d’autres gens sont comme ça, c’est pas sympa pour eux de dire « tout le monde » xD

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    • Sandra 15 septembre 2017

      Assez d’accord sur le fait qu’elles ont une pression quotidienne sur les épaules mais que ça ne tient qu’à elles de mettre des limites ou de dire stop… Qu’elles ont choisi cette vie ou elle doive passer leur temps à se mettre en scène et que ça répond à ce côté humain de vouloir toujours être « validé » par les autres.
      Maintenant quand ton activité sur les réseaux sociaux devient ton seul et unique revenu, c’est peut-être difficile de dire non… Bien sûr que certaines pourraient se permettre de ne pas accepter tout et n’importe quoi vu tout ce qu’elles gagnent déjà, mais du coup peut-être craignent elles de dire « non » et de devenir « un chat noir » dans le métier et donc de se faire bouder par d’autres marques parce que ces dernières se seraient passer le mot ?

      C’est vraiment un sujet vaste et complexe ^^

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      • Melgane 15 septembre 2017

        Je ne dis pas que c’est facile, attention. Et je nuance aussi le fait qu’elles l’aient choisi dans le sens où certaines d’entre elles font partie des premières, donc elles ne savaient pas trop où elles allaient et ce que ça allait donner. Maintenant je ne dis pas que c’est facile. Évidemment, quand tu gagnes toujours plus d’argent tu as le train de vie qui va avec (tu peux changer de maison, de voiture, etc.) et ça peut être difficile de revenir en arrière ou d’aller vers une nouvelle transition. Après très franchement je ne sais pas si les marques se passent vraiment le mot pour ce genre de trucs… ça ne m’étonnerait pas mais j’ai quand même un doute, faudrait demander aux principaux intéressés, haha :)

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  6. Sandra 15 septembre 2017

    Je suis entièrement d’accord avec tout ce que tu dis, certaines blogueuses / youtubeuses ne sont plus que des panneaux publicitaires, il n’y a plus rien d’authentique. C’est vraiment dommage d’en arriver la… De ne pas profiter de la vie parce qu’on doit prendre 359 photos de son plat après 47 minutes de mise en scène pour en avoir une bonne à poster sur les réseaux. En arriver à faire une dépression à cause de la pression des marques qui ne respectent pas toujours leurs travail et des abonnés qui en demandent toujours plus, mais qui critiquent aussi toujours plus. Effectivement, ne pas devenir blogeuse / youtubeuse à temps plein doit forcément aider à garder les pieds sur terres. Et dans les personnes qui ont gardés leur vrais job ( et donc un pied dans la vraie vie pour en revenir à ta théorie ) il y a Marielle du blog de Néroli ! J’ai vraiment l’impression de voir une adulte qui me parle comme à une adulte, avec des préoccupations de vrais gens et de vraie vie si je puis dire.

    Après c’est peut-être aussi parce que je grandis et que j’ai des projets plus « importants » que de posséder toute la collection des RAL Mac… Mais c’est certains que je partage ta vision de la blogosphère et personnellement, je me suis désabonnée de beaucoup de comptes qui au final me donnaient juste l’impression d’avoir une vie insipide et de devoir absolument acheter tel ou tel produit pour la rendre plus belle.

    Maintenant c’est vrai que quand tu parles de photos posées etc…, ton compte ne fais pas exception ( c’est peut être ce qu’à voulu dire Nathalie ), mais je dirais que n’importe qui, qui poste des photos sur Instagram ne fais pas exception. En même temps, quel est l’intérêt de poster une photo moche…?

    Bref, je ne suis quasiment plus aucune influenceu(r)(se) / blogueu(r)(se) / youtubeu(r)(se) parce que je ne m’y retrouve tout simplement plus et qu’elles ne me font plus réver…

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    • priscilla@mercredie.com 15 septembre 2017

      Je ne connais pas cette Marielle mais je vais me pencher serieusement sur la question, merci :)
      Et evidemment que mon compte / mon blog ne font pas figure d’exception, ce n’est a aucun moment la posture que j’ai voulu adopter (c’est d’ailleurs bien pour ca que j’explique que je ne crache pas dans la soupe et que je me sens souvent responsable de contribuer a cet effet de mise en scene de masse). Pour moi ce n’est pas une question de poster du moche (car l’interet est sans doute limite, quoique j’en doute aussi…), mais une question de poster vrai ! A bientot ;)

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  7. marineguyane 15 septembre 2017

    J’adore ton article, si vrai et bien écrit. Je pense comme toi, quand la blogueuse est rémunérée pour son travail (car c’est bien un travail d’être blogueuse), forcément les produits qu’elle met en avant son un peu biaisés.
    A nous, lectrices, de ne pas être dupes, et de faire la différence, enfin à mon humble avis
    Pour ma part, je te suis depuis longtemps, ce que j’aime c’est que tu es toi, tu ne publies pas abondamment pour faire plaisir aux lectrices, tu nous partages que de rares moments, et à la différence de certaines, ta vraie vie (cf ton voyage récent avec tes parents). Pour moi tu es plutôt comme une femme qu’on a envie de connaitre in real life qu’une influenceuse…
    Et je te rejoins depuis peu j’essaie de moins être « droguée » par insta, de regarder sans cesse les stories, car cette pseudo addiction est nocive.
    Bon week-end à toi

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    • priscilla@mercredie.com 15 septembre 2017

      Olalala tu n’imagines même pas comme ton commentaire m’a fait plaisir (je l’ai lu plusieurs fois d’ailleurs LOL) ! Ton retour sur mes partages me touche beaucoup car c’est vraiment ce que j’ai toujours souhaité faire en me rendant « visible » sur Internet, partager des moments de vie et surtout des opinions et expériences susceptibles de rendre service :) alors merci mille fois pour ça ! J’ai beaucoup de chance que tu me suives depuis si longtemps.

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  8. LBN de Carmen 15 septembre 2017

    Quel super article ! C’est un sujet qui fait sacrément débat depuis quelques temps et je comprends bien pourquoi ! J’aime beaucoup lire à ce sujet car ça me permet d’avoir des vis sur un vice de notre société actuelle.. Les réseaux sociaux c’est bien, mais avec du recul c’est mieux. Mais ce n’est jamais évident et ce type d’article nous y aide, alors merci pour ton avis et ton partage :)

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    • Melgane 15 septembre 2017

      C’est vrai, ce n’est pas toujours facile de prendre du recul, parce que comme je le disais les réseaux sociaux répondent à au moins deux besoins humains : le besoin de communication et le besoin d’extimité. S’ils deviennent le seul moyen de répondre à ces besoins alors nous commençons à avoir besoin d’eux.

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    • priscilla@mercredie.com 15 septembre 2017

      Prendre du recul, toujours, c’est primordial pour avancer je trouve !

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  9. normabettywallace 15 septembre 2017

    Merci merci merci pour cet article bourré de vérité toujours bonnes à dire et à lire! je pense la phrase : « Si vous cherchiez un semblant de méritocratie dans les métiers de l’influence, déconnectez-vous immédiatement » est sans doute ma préféré de cet article! Tout est dit, merci!!!

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    • priscilla@mercredie.com 15 septembre 2017

      merci merci MERCI à toi ;)

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  10. Merci pour cet article vraiment très intéressant et surtout, qui fait réfléchir ! J’ai vraiment pris plaisir à le lire.

    Je me souviens quand les blogueuses sont arrivées sur Snapchat, je me suis dit « je trouve cela très vicieux de regarder leurs quotidiens, et savoir où elles sont à chaque instant ». J’ai vraiment eu du mal car je trouvais cela très intrusif.
    Puis finalement, au fur et à mesure des mois, j’ai banalisé la chose et j’ai commencé à en suivre quelques unes.
    Sauf que depuis 2-3 mois, j’ai quasiment arrêté car je me suis rendue compte que je passais beaucoup trop de temps à regarder des stories qui parfois ne m’intéressaient même pas ! Et depuis, ça ne me manque pas :)

    Claire
    http://www.simplementclaire.fr

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    • priscilla@mercredie.com 15 septembre 2017

      Merci ! C’est marrant j’ai eu EXACTEMENT le même ressenti devant l’arrivée de Snapchat, j’ai essayé quelques jours, pour voir, mais je n’ai vraiment accroché… Je regarde (et poste !) de temps à autre des stories sur Instagram mais je me demande toujours avant si ça m’intéresserait de voir ça chez les autres ahah ! Bref, merci pour ton retour :)

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  11. a_de_nise 15 septembre 2017

    Alors moi je ne suis pas très bien placée pour commenter vu que je ne suis que très très peu de personnes car entre mes 4 enfants, mon job, mon mari, mes parents, amis, le sport etc vous comprendrez que le temps me fait défaut…mais Une que je suis assidûment et dont j’attend avec impatience chacun de ses nouveaux posts c’est bien toi Mercredie tout simplement parce que tu es authentique, sincère, drôle et j’en passe j’ai dit sublime? Ton regard sur cette société est pertinent et du haut de mes « quelques » années de plus je trouve cela désolant de ne pas savoir faire la part des choses et se laisser dévorer sa vie … Et même si tu fais partie de ce monde virtuel connecté, au plus grand bonheur de tes fidèles followers, tu te distingues par ta part de naturel, d’humour et de sensibilité qui te fait sortir du lot…

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    • priscilla@mercredie.com 15 septembre 2017

      Ma très chère, quel adorable retour que tu me fais là, j’en suis une fois de plus très touchée, d’autant plus que j’ai eu la chance de te rencontrer quelque fois. Je suis ravie d’être suivie et visiblement appréciée par une aussi belle personne que toi :) mille mercis !

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  12. LatreLawson 6 octobre 2017

    Coucou, un article pertinent, et j’aime cette audace de dire haut et fort ce que beaucoup de leurs abonnés pensent. Avec cet article tu vas froisser plus d’une, mais l’essentiel reste le message du fond.
    Je fais partie de ces blogueuses lifestyle qui expose sa vie, les bons et mauvais moment.
    Après c’est le jeu, soit on se la joue franche ou fake. Bravo pour ton article.

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    • priscilla@mercredie.com 10 octobre 2017

      Merci beaucoup pour ton passage ici et cet agréable commentaire, je suis contente de voir que cet article est plutôt bien accueilli au final :)

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  13. Il faut aussi savoir que les followers Instagram ça s’achète, par paquet de 500 ou 1000 ou 500 000 et les like vont avec bien sur pour uniformiser le profil.
    Instagram c’est beaucoup de fake !
    La politique d’Instagram c’est durcie mais des tas de faux comptes existent encore.

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    • priscilla@mercredie.com 19 juillet 2018

      Tout-à-fait d’accord…

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