Du piège des réseaux sociaux.

J’aimerais vous parler d’un truc qui me chagrine terriblement ces temps-ci: l’état de mal-être dans lequel les réseaux peuvent parfois vous plonger.

mercredie-blog-mode-geneve-piege-reseaux-sociaux-addiciton-blogueuse-bloggeuse-depression-facebook-instagram-snapchatIl fallait bien que je balance une photo d’illustration,
je vous laisse donc apprécier cette impression de profonde réflexion…

Quel est le point commun entre Michelle Phan, Enjoy Phoenix, Alyssa Forever, Song of Style, Zoella, Pixiwoo, Jaleesa Moses ? Ce sont des youtubeuses et bloggeuses plutôt dans le top du game, oui, mais encore ?

Ces personnalités du web sont en effet toutes passées par des états de panique, d’anxiété ou, parfois pire, de dépression.

Ces derniers mois, les vidéos et autres articles « confidence » sur le sujet ont littéralement explosé, si bien que je me suis demandée s’il ne s’agissait pas là DU sujet à la mode à aborder à tout prix avec ses abonnés ! Nous sommes bien entendu tous humains et nous passons probablement tous à un moment donné de notre vie par ce genre d’épreuve… J’ai cependant été surprise de voir toutes ces personnalités du web « s’effriter » psychologiquement dès lors qu’elles atteignaient un certain succès (je vous conseille d’ailleurs, si vous avez le temps, de cliquer sur les liens ajoutés sur le nom de celles que j’ai citées plus haut pour en prendre réellement conscience…). Loin de moi l’idée de jouer les psy de comptoir… mais j’avais envie de vous exposer ma petite théorie (d’autant plus que j’ai la particularité d’être à la fois lectrice/abonné et émettrice/blogueuse).

Note pour la suite de cet article: j’utiliserai un « on » général, pour exprimer mon point de vue, mais il ne s’agit pas forcément de ma situation ou de mon expérience.

 

La prison du « soi »

Être influenceur à succès, c’est bien souvent être à la fois son propre produit et son propre support (surtout pour la « nouvelle génération »: les blogueurs, vlogueurs et instagrammeurs qui partagent leur vie quotidienne et non pas forcément de véritables « sujets »). La pression à se mettre en scène existe réellement (elle était d’ailleurs bien moindre avant l’apparition d’Instagram et Snap… d’ailleurs qui se rappelle de l’ère des blogueuses à tête coupée/floutée ou à pseudonyme ? je ne vois personne lever la main parmi les plus jeunes d’entre vous !). Elle provient non seulement des lecteurs (qui en veulent toujours plus, toujours plus souvent et qui vont dans certains cas jusqu’au harcèlement pour témoigner leur impatience !), mais aussi des marques (qui ont tendance à oublier que les blogueurs sont des individus avant d’être des espaces publicitaires à prix avantageux). Autant vous dire que vouloir satisfaire l’appétit insatiable de ces deux parties peut rendre dingue. Autre implication négative: chercher à contenter tous ces publics virtuels – avec du contenu toujours plus « wahou » – peut également faire saturer l’entourage IRL, de la vraie vie. Des histoires de proches « jaloux » de leur ami « influent » et de sa « vie de rêve », j’en aurais à la pelle à vous raconter…

C’est donc une sorte de cercle vicieux dans lequel on se retrouve parfois seul et prisonnier.

 

Une réalité réalisée avec trucages

J’ai passé pas mal de temps au bord de l’eau cet été, j’ai donc eu de sacrés échantillons de corps à observer. Je peux vous affirmer que les instagram booties et autres bikini ready bodies n’existent pas. Enfin, si, ils existent, le temps d’une photo seulement: si ce n’est pas un effort d’angle, de lumière ou de contraction, ce sera sans doute une petite (lol) intervention Photoshop ou Facetune. Je ne vous apprends rien (enfin j’espère !), mais je pense qu’il est toujours très important de le répéter (surtout quand on voit que même les gourous de la sacro-sainte « estime de soi » sont elles-mêmes friandes de ce genre de coups de pouce digital !). Les « célébrités d’Instagram » (c’est drôle comme désignation d’ailleurs) ont toujours dans leurs équipes plusieurs retoucheurs qui viennent tuner leurs clichés avant publication. Publication qui sera bien entendu hashtaguée #nomakeup #wakeuplikethis et #bodypositive. Beaucoup de blogueurs « voyages » n’ont même pas le temps de profiter de leur séjour car ils passent le plus clair de leur temps à chercher les plus beaux spots et tenter les poses les plus spectaculaires pour alimenter leur feed de ouf. Et cetera, et cetera. On est donc loin de l’esprit blog « vraie vie » de départ: motiver les gens au sport en leur faisant miroiter de faux résultats, présenter un établissement que l’on n’a même pas eu le temps de visiter en réalité, partager son « outfit of the day » alors qu’il fait partie des quinze tenues shootés la veille dans douze décors différents pour avoir son contenu de la semaine, poster son petit-déjeûner smoothie minute-granola-avocado toast dans son #GRWM alors qu’on prend à peine le temps de boire un jus d’orange en temps normal ? Pardon mais, comme demanderait Francis, est-ce que ce monde est sérieux ?

Tout ceci n’a rien de « réel », ni même de « social »… et a, de surcroit, l’inconvénient d’entraîner tout le monde dans cette course au paraître et à la perfection (même les « pauvres » utilisateurs lambda qui étaient auparavant là uniquement pour kiffer et s’évader cinq minutes…). J’ai parfois même un peu honte de contribuer à cet énorme mytho. Comme n’importe quel individu sur cette terre, je me retrouve chaque jour face à des problèmes ou des déconvenues… je n’en parle jamais (du moins, rarement) en ligne car, tout bêtement, cela ne regarde personne d’autre que moi (et éventuellement mes proches). ET PUIS, FRANCHEMENT, QUI S’EN FOUT ? TOUT LE MONDE.

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Photo Atelier Doré

« Le plus dur dans ma vie de blogueuse qui expose toute sa vie, c’est de toujours avoir l’air heureuse… alors que je ne le suis pas », Aimee Song

Sincèrement, n’est-il pas plus logique de partager ses coups durs avec des personnes qui vous connaissent dans votre entièreté et avec qui vous avez un historique amical authentique, plutôt qu’avec les centaines/milliers/millions d’abonnés qui n’ont finalement accès qu’à votre facette « publique » (soit une vision complètement biaisée de votre vraie vie) ? D’ailleurs, l’autre jour, j’ai réalisé un truc assez drôle: mes amis les plus proches ne suivent pas mon activité sur les réseaux, aussi paradoxal que cela puisse paraître. Certains ne savent même pas que je tiens un blog. A méditer…

 

Le cas particulier des « influenceurs »

Contrairement aux « vraies » stars (pour ne froisser personne, j’entends par là les artistes, acteurs, chanteurs, personnalités du spectacle…) que l’on juge et apprécie sur leurs réalisations professionnelles, les « influenceurs », eux, sont suivis pour leur vie quotidienne. Les stars dites « classiques » peuvent s’absenter plusieurs années durant sans craindre de voir partir leurs fans… Les influenceurs, quant à eux, se doivent de partager des moments de vie tous les jours (des « dons de soi » finalement – désolée pour la lourdeur ! – ce qui doit être assez usant à terme j’imagine…), autrement ils prennent le risque de décevoir leurs abonnés, de se retrouver à la traîne, de perdre en interactions et donc d’être moins sollicités par les marques, de recevoir moins de propositions et de gagner moins d’argent.

Ahhh l’argent… j’en viens donc au point crucial de cette petite décadence.

 

La professionnalisation des blogs

J’ai toujours pensé que le « blogging professionnel » était un jeu dangereux, et ce, pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, parce qu’à partir du moment où l’on décide de vivre UNIQUEMENT de cette activité (c’est-à-dire de compter sur ses articles, photos, partenariats… pour payer ses factures), on se retrouve, de fait, drivées par la tune. Or lorsque les publications sont les seules sources de revenus, la façon de bloguer n’est forcément plus la même. Pourquoi publier un article « normal » quand on peut en faire un rémunéré à la place ? Moi-même je suis bien contente d’avoir ce genre d’opportunités de temps en temps, je ne crache pas dans la soupe… simplement je considère celles-ci davantage comme des « bonus » que comme des moyens de survie financière. Devoir influencer pour gagner sa vie, n’est-ce pas finalement devoir se plier (parfois à tout prix) aux exigences des marques, en mettant parfois de côté toute logique, simplement pour l’appât du gain ? Je constate ainsi de plus en plus d’aberrations: des blogueuses voyageant à l’autre bout du monde pour promouvoir des marques qu’elles n’auraient jamais daigné considérer dans la vraie vie, des youtubeuses mettant en avant des produits à mille lieux de leurs principes pourtant « éthiques »… Finalement, si l’on veut s’en sortir économique (ou carrément faire tomber la caillasse !), on n’a pas d’autre choix que celui de devenir un véhicule de communication qui plaît, aux abonnés certes, mais surtout aux sponsors. 

Ce monde « glamour » comporte aussi son lot de frustrations: ses critères de « réussites » sont par exemple bien souvent injustes, la preuve en est que le quantitatif (nombres de followers…) prime désormais sur le qualitatif (teneur des contenus…). On se retrouve forcément, à un moment ou à un autre, à devoir être dans la comparaison, la concurrence… or c’est, pour moi, la meilleure façon de se sentir inférieur. D’ailleurs qui n’est pas déjà tombé sur cet individu sorti de nulle part, au compte Instagram suivi par des centaines de milliers de followers (et qui comptabilise déjà 10.000 likes sur sa toute première publication sur les réseaux sociaux… magie !) ? Et le pire, c’est que tout le monde (surtout les marques) tombe dans le panneau: c’est ce que j’appelle « le syndrôme de l’imposteur » (traité comme un pacha sans avoir jamais rien accompli). Si vous cherchiez un semblant de méritocratie dans les métiers de l’influence, déconnectez-vous immédiatement. 

Être un full time influencer, c’est aussi transformer la vie de son entourage (qui n’a souvent rien demandé…): le fiancé devient photographe, les amis se retrouvent mis en scène dans les stories à leur insu, la famille a interdiction de toucher à son plat au restaurant avant que les photos aient été prises pour Instagram… les réseaux peuvent parfois carrément devenir toxiques d’un point de vue relationnel à mon sens.

Par ailleurs, le très haut niveau de superficialité de certains comptes populaires me semble parfois si scandaleux (vous aussi ça vous arrive de vous demander « MAIS QU’EST-CE QUE JE FOUS ICI ? » devant certaines stories super longues et complètement inintéressantes ?), que le fait de savoir ces personnes rémunérées pour débiter autant de vacuité me dérange, tout simplement. Du coup, dans un sens, j’ai beaucoup d’admiration pour les blogueuses qui ont su développer des businesses variés et intelligents (marques d’accessoires, ateliers de créativité, cabinets de conseils…), disons que ça change des sempiternelles productrices de selfies. Ou encore pour celles faisant encore l’effort de proposer des contenus soignés, notamment d’un point de vue rédactionnel, je pense par exemple aux blogs de Balibulle ou Une Chic Fille (qui ne sont d’ailleurs pas blogueuses à temps plein…) que je dévorais avant même de me lancer à mon tour dans l’aventure.

 

Alors voilà, il y a quelques mois, j’ai commencé par couper les notifications de tous mes réseaux sociaux… j’ai eu un peu de mal à le digérer au début (mon dieu, c’est grave quand même…), et puis finalement… quel soulagement. Comme disait l’autre, personne n’a jamais dit sur son lit de mort « je regrette de ne pas avoir passé suffisamment de temps sur Facebook« … Voilà donc pourquoi j’ai peu blogué / communiqué cet été, et je dois dire que cette petite pause m’a fait un bien fou.

Mes 11 pinceaux makeup favoris !

Heyyyy ! Et si on parlait un peu makeup ?

C’est vrai ça, j’aborde vraiment rarement le sujet ici alors que c’est un truc qui me passionne… Encore plus depuis que j’ai ma coiffeuse de star avec sa lumière parfaite et ses innombrables rangements : chaque matin, quand je m’installe sur ma petite chaise et que je vois toutes ces ampoules s’allumer, j’ai l’impression que je me prépare pour le show de l’année (alors que, concrètement, je suis juste sur le point d’aller au taf) et ça me fait tout simplement surkiffer ! Ahhhhh… si j’avais un peu plus de temps je vous assure que j’adorerais pouvoir faire quelques vidéos mais pour le moment c’est tout bonnement impossible. Un jour peut-être, ça changera (ça doit faire deux ans que je dis ça…).

En attendant, commençons par le commencement : les pinceaux. Et oui, enchaîner les visionnages de tutos et s’acheter les produits les plus canons n’a pas grand intérêt si c’est pour, au final, appliquer tout ça avec du matos pourri. C’est un peu comme pour monter des blancs en neige : t’as beau connaître la technique et avoir les œufs… si t’utilises une louche tu vas galérer (#CaptainObvious).

Au fil des années, j’ai pu tester un peu toutes les marques et, surtout, toutes les gammes. Je me suis rendue compte que toutes ne se valaient pas et qu’on pouvait parfois avoir de belles surprises ! Voici donc mes pinceaux préférés pour le teint, le « sculpting » (là j’ai un peu inventé une expression mais je suis sûre que vous comprendrez vite) et le regard.

 

*** POUR LE TEINT ***

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Dieu soit loué, je suis sur la voie de la guérison. Je n’en ai pas beaucoup parlé ici (un peu plus sur Instagram si mes souvenirs sont bons…) mais j’ai eu une sale poussée d’acné hormonale cet été. Genre vénère (un peu comme si mes pores avaient décidé de se transformer en petit bouton (les uns après les autres bien sûr, histoire que ce soit plus marrant et que ça dure bien des mois)). J’ai la chance d’être actuellement suivie par une incroyable cosmétologue de chez Forever Laser Institut (Genève) et ça va beauuuuucoup mieux. Ma peau n’a jamais été aussi belle, aussi fine… Je vous en parlerai bientôt ici, promis ! Bref, tout ça pour dire que je ne cherche plus à camoufler ma peau (quel soulagement !) mais, au contraire, à faire pleurer les rageuses la sublimer. Du coup, au quotidien, je ne me sers que d’un pinceau : le « F65 » de Sigma, le meilleur pour appliquer du concealer (le « Studio Finish » de MAC) sur mes cernes et sur mes petites imperfections. Et basta !

Ceci dit, il m’arrive d’ajouter un peu de fond de teint (quand j’ai vraiment l’air zombiesque ou que je veux me pomponner un peu). Et dans ces cas, j’oscille entre deux pinceaux : le « Diffuseur Poudre » de Sephora (malheureusement plus distribué :(…) pour un rendu ultra light avec un FDT liquide (qui vaut largement les stipples de MAC !) ou le « 101 » de Real Techniques (collection « Bold Metals ») pour un résultat plus sophistiqué quand j’utilise un FDT plus épais/technique (genre le « Face Fabric » de Giorgio Armani). La forme anguleuse de ce dernier est vraiment chouette puisqu’elle permet d’appliquer uniformément la matière dans les moindres recoins (ailettes du nez etc…).

 

*** POUR LE « SCULPTING » ***

Et là vous vous dites « mais DE QUOI elle parle ? »

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Heureusement, je suis sûre que cette petite photo d’illustration vous aura aidé à comprendre: je veux parler de tout ce qui consister à « contourer », « highlighter » et donner bonne mine :) mais je voulais le dire de façon stylé, tu vois.

Je commence avec un pinceau que je n’utilise que très occasionnellement mais que j’ai trouvé absolument génial pour l’application du bronzer en contouring : le « 301 » de Real Techniques (toujours la Bold Metals collection !). Celui-ci permet d’appliquer et d’estomper en un seul geste, pile la quantité qu’il faut pour un résultat précis et travaillé (surtout au niveau des joues et des ailes du nez) mais pas too much non plus ! Pour un rendu beaucoup plus « flou » au niveau du front et du bas des joues, j’aime beaucoup utiliser ce gros pinceau de la marque « Cyena ».

Niveau blush, j’ai deux chouchous que je n’arrive pas à départager : le pinceau kabuki « Yachiyo » de Nars et le « Blush Brush » de Real Techniques. Ils sont tous deux impeccables pour prélever pile poil la bonne quantité de produit (impossible de se tromper !). C’est avec eux que j’applique mon blush « signature », le « Exhibit A » de NARS, qui se marie toujours à la perfection avec mes rouges à lèvres ;)

🐯 #ootd

Une photo publiée par Priscilla Rossi (@mercredieblog) le

 

 

*** POUR LE REGARD ***

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Je me maquille rarement les yeux (en dehors de mon trait d’eyeliner, pour lequel je n’ai jamais trouvé mieux que le pinceau Stories)… alors, quand je fais une entorse à la règle, je veux être sûre d’avoir des outils top (surtout depuis que j’ai la jolie palette « Chocolate bar« ) ! Deux favoris : le « E60 » de Sigma qui est super pour déposer le fard sur l’ensemble de la paupière sans faire n’importe quoi, et l’estompeur ELF « bambou » qui est une très belle surprise, surtout vu son prix (c’est le meilleur mélangeur que j’ai pu tester jusqu’à présent !). Il existe désormais sous la gamme Studio.

Enfin, pour les sourcils, j’aime utiliser le pinceau liner de la collection Bold Metals de « Real Techniques »: j’aime sa petite taille et le fait qu’on puisse redessiner les sourcils un par un si nécessaire (je vous avoue que je le fais vraiment très rarement depuis ma pigmentation semi-permanente à l’Atelier du Sourcil !).

 

Morale de l’histoire : on trouve des merveilles dans les marques cheap et on peut aussi détourner sans problème l’utilisation de certains modèles :)

Et vous, quels sont vos pinceaux préférés ? Avez-vous déjà essayé ceux dont je parle aujourd’hui ? Je vous embrasse et vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année <3