Two days in Paris.

J’ai beau avoir habité cette ville pendant deux ans, y revenir me fait toujours un peu d’effet. Comme on dit -attention, SORTEZ LES KLEENEX-, c’est toujours quand on ne les a plus qu’on se rend compte de la valeur des choses. Hé oui, un weekend en mode « touriste » sera toujours plus appréciable à mes yeux qu’un quotidien métro-boulot-dodo sur la capitale.

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Au programme, un peu de culture, quelques bonnes tables, de jolies découvertes et pas mal de shopping :)

J’avais envie de me faire l’expo « Cheveux chéris » du Quai Branly (musée où je n’avais encore jamais mis les pieds):

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J’ai toujours été fascinée par les cheveux, sans doute parce que j’en ai pas mal bavé avec les miens, à tous les niveaux possibles et imaginables (esthétiquement, financièrement, socialement…). Aborder ce thème d’un point de vue socio/anthropo me paraissait donc assez intéressant. Depuis des millénaires, la coiffure reflète la personnalité des individus et véhicule bon nombres de messages (clichés sur les couleurs de cheveux, statut social/familial…). Entre tresses africaines et oeuvres « haute coiffure », l’expo nous fait voyager à travers toutes les siècles et les cultures. On y retrouve également de superbes portraits.

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Le cours de l’exposition s’apparente un peu au cycle de vie d’une chevelure: plus on s’approche de la fin et plus on associe le cheveu au temps qui passe, à la maladie, à la mort. J’ai pour ma part été captivée par la partie « Le cheveu trophée », sans doute pour son aspect un peu gore, malveillant voire parfois insoutenable: on y évoque par exemple le scalp indien (que l’on récuperait pour humilier l’adversaire, si possible avec un peu de front ou, mieux encore, la RAIE (sinon c’est pas marrant).

Enfin, j’ai été littéralement absorbée par certaines archives vidéos de 1945 exposant ces femmes « collabos » qu’on rasait sur la place publique après la libération.

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Ambiance hein ? Allé, je crois que c’est le moment de la partie BONUS. Tout d’abord le médaillon méché, très preppy pour cet Automne/Hiver 2012:

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mercredie-blog-mode-cheveux-cheris-musee-quai-branly-medaillon-cheveux-2Le revival des deux mèches sur le front des années 90, oldschool:

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Une rescapée du Titanic immortalisée dans la pierre:

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Soso (et) la petite tête:

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Et enfin, la noyade par cheveux, un accident domestique trop souvent négligé au Japon:

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Sortons du Quai Branly et rendons-nous au canal St Martin (qui avait des faux airs de Printemps dimanche dernier):

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Les pigeons, ces rats du ciel (dansants):

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mercredie-blog-mode-astieco-canal-st-martin
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mercredie-blog-mode-canal-st-martin-koah-mango-zara-warehouseJe ne sais comment, j’ai fini par me retrouver à l’espace Beaurepaire où se reunissaient les jeunes créatrices Des filles en aiguille (mode, accessoires, déco, bijoux…).

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Mon dieu mon dieu que de jolies choses, partout partout ! J’ai flashé sur les créations d’Emmanuelle Biennassis:

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De ravissantes formes, des matériaux girly et des couleurs audacieuses…

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mercredie-blog-mode-emmanuelle-biennassis-2Comme il fallait bien faire un choix, j’ai jeté mon dévolu sur une bague en laiton/argent hirondelle, offerte par mon chéri, YOUPI!

mercredie-blog-mode-bague-georges-beaubourg-emmanuelle-biennassisLa petite sortie se poursuit (et se termine !) vers Châtelet pour un dernier moment de détente chez Georges, en haut de Beaubourg.

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Bon début de semaine :)

Détendue de la bouclette.

On nous bassine depuis des années avec le diktat de la minceur. Je vais vous parler d’un tout autre poids de notre société. Le poids de la chevelure. Par chance, celui-ci dépasse rarement la centaine de grammes, mais quand même, il mérite que je m’y attarde un peu.

Ces derniers mois, entre les lissages brésiliens, les lissages japonais ou bien même les lissages new-yorkais (si si, ça existe), j’ai bien failli croire qu’avoir des frisettes c’était un peu comme avoir le virus de Yosemite, en pire. Le comble ? Ce genre de lancement (d’un point de vue publicitaire uniquement, je n’ai pas testé le produit). « J’arrête de boucler« … Boucler est-il une addiction ? Je ne crois pas. Boucler est-il une menace pour la santé ? Encore moins. Alors pourquoi tant de haine ? Pourquoi ne pas plutôt arrêter-dêtre-c**.com et essayer de comprendre le fondement du problème (qui n’en est d’ailleurs pas un) ! Ça me rappelle le jour où un mec a traversé tout le métro pour venir me féliciter (wtf ?) d’avoir une afro. Mais bon sang, ce n’est en rien une revendication, c’est juste mes cheveux naturels. J’ai sans doute dû lui casser un peu son délire de Black Panther mais tant pis, il faut arrêter de penser que le fait de ne pas porter de tissages ou de perruques fait de nous des grosses rebelles. Arrêter de penser aussi qu’on a une afro parce que c’est trop tendance. On est simplement nées comme ça.

Bref, tout ça pour dire qu’au lieu de toujours vouloir casser la nature des ses cheveux, il vaudrait mieux les accepter, les chouchouter, révéler leur beauté naturelle, non ? Accepter ses cheveux, c’est stupide de légèreté. Mais qu’est-ce que ça fait du bien de voir que certaines marques COMPRENNENT les cheveux bouclés. L’ami Paul Mitchell par exemple s’est emparé du truc avec sa campagne « Truth about curls« , une sorte de plateforme sur laquelle toutes les frisées de la Terre confessent leurs problèmes curlesques. Morceaux choisis: « My curls are too frizzy« , « I wash my hair every morning« , « My curls don’t last the whole day« , « My curls are too hard to control« . Un vrai confessional capillaire. Au final, ça fait du bien de voir que je ne suis pas seule ! On galère toutes autant mais une chose est sûre, on ne se lissera jamais la tête pour faire comme tout le monde :)

Donc Paulo, bravo. Merci pour cette gamme de produits spécifiques qui ont l’air d’envoyer pas mal, mais merci surtout pour avoir créé ce mur des lamentations cet espace d’expression dédié aux bouclées. Un encore plus gros bravo pour avoir choisi Christina Caradona (du fantastique blog Trop Rouge) comme spokesperson.

D’un point de vue communautaire, je suis également très heureuse de lire les articles du récent Club des Bouclées ouvert sur l’Express Styles, où l’on peut trouver plein d’astuces pour par exemple démêler ses cheveux boucles (oui car c’est véritablement un cauchemar sans nom) ou encore en savoir plus sur le mouvement nappy (natural and happy, plutôt tourné vers le cheveu afro).

Voilà voilà, on se quitte sur quelques clichés de Christina qui est définitivement trop magnifique.