La chemise qui marche.

En près de huit ans de blogging, je crois que je ne vous ai jamais « présenté » de chemise (sauf en jean, peut-être… et encore). C’est simple, la chemise est MA pièce MAUDITE : adorée et fantasmée sur les autres, redoutée (voire détestée) une fois sur moi. Je n’ai jamais vraiment trop su pourquoi les chemises me font me sentir mal à l’aise (ridicule même) et, pour couronner le tout, elles ne me mettent jamais en valeur à mon goût.

Il y a ensuite le fâcheux problème des cheveux qui viennent constamment frotter leur col, un truc insupportable que les longues chevelures lisses ne connaissent pas. Je me retrouve donc toujours obligée d’attacher mes cheveux quand j’enfile une chemise. On en est là, un simple vêtement arrive à me faire modifier l’un des trucs « clefs » de mon apparence. Un peu la dictature donc, et ça ne me plaît que très moyennement.

Ensuite, je me dois de revenir sur la question de la coupe. C’est simple, la coupe ne va jamais. J’admire les hommes qui, tout de suite, ont l’air élégants et business ready en chemise. Je jalouse les meufs des pubs Sézane, Kookaï, bref toutes ces marques qui proposent de superbes modèles à porter toute l’année, dégraffés jusqu’au nombril ou bien boutonnés jusqu’en haut. Tout le monde se retrouve méga stylé quand moi je me transforme en Steve Urkel en puissance. Pour tout vous dire, la chemise ne me va tellement pas que je peux être sûre que mon entourage (perso ou pro) me fera une réflexion si j’en mets une. Rappelez-vous ce post : je l’aimais bien, moi, cette jolie petite chemise bleue (que j’essayais désespérément de porter d’un air décontracté)… tout ça pour que mon mec m’appelle la « consultante en fooding » pendant tout le brunch. Plus jamais ça.

Oh, il y a bien eu la grossesse qui m’a permis de porter les chemises de mon mec : le résultat était canon à mes yeux… mais avons-nous vraiment de quoi être exigeante dans ce moment de vie ?

Tout ça pour dire que, neuf fois sur dix après m’être regardée en chemise dans le miroir, je finis par tout arracher (rien que ça), enfiler un t-shirt tout simple, rajouter un blazer et pousser un soupir de soulagement. Comme quoi, à chacun son truc.

Et puis, il y a eu cette révélation l’année dernière.

Double révélation à vrai dire : découverte l’époustouflante TyLynn N’Guyen (qui est devenue, en quelques posts et vidéos seulement, une véritable source d’inspiration infinie pour moi) et, par la même occasion, d’une de ses marques fétiches, Totême. TyLynn est clairement devenue la fille qui me fait me dire « OH MON DIEU IL ME FAUT ÇA TOUT DE SUITE » (on appelle ça l’influence, il me semble). Ce fut le cas pour la chemise « Capri » (malheureusement sold out depuis pas mal de temps… désolée pour les looks pas trop réactifs avec l’actualité !), qu’elle porte dans cette vidéo… et que je me suis empressée d’acquérir.

Un achat franchement risqué, surtout quand on ne connaît pas du tout une marque. Et pourtant, coup de foudre absolu au moment du déballage de mon colis. « Y’A TOUT QUI VA ! » hurlai-je au premier essayage. Son côté ample, sa coupe « dégaine » et asymétrique (l’arrière est plus long), sa couleur que j’adore, ses grosses rayures… bref succès total, et complètement inespéré. La perfection une fois associée à un petit jean Levi’s comme on aime (rendez-vous sur le Levi’s outlet de Zalando Privé pour faire plein de bonnes affaires !).

Chemise Totême « Capri » – Jean Levi’s vintage 501 – Sac Chanel « Boy » – Ballerines Repetto « Brigitte« 
Photos Alexandra Christin

Le seul souci dans cet achat, je dirais, c’est que j’ai été obligée de renouveler l’expérience, tellement la marque m’a plu…

Je vous présenterai à l’occasion deux jeans et une veste en cachemire de la marque, sensationnels. En attendant, une autre silhouette incroyable :

Je sais pas vous mais moi j’aime tout à la folie dans ce look. J’en peux plus de tant de perfection… (toujours TyLynn d’ailleurs).

Et vous, connaissiez-vous la marque Totême ? Que pensez-vous de mon nouveau look chemise ? Réussi ? Ou bien il faut vraiment que je lâche l’affaire ? Ne brisez pas mes rêves svp.

Looking back.

J’ai vu passer pas mal de « bilans de la décennie » (sur Twitter et ailleurs), récapitulant les grands événements personnels vécus par chacun entre 2009 et 2019.

Je crois que j’aurais un peu de mal à résumer ces dix dernières années, tant celles-ci furent riches et réellement « clefs » pour le restant de ma vie : rencontre de mon amoureux, fin des études, déménagement à Genève, adoption d’Harlem, lancement du blog, voyages, évolutions professionnelles, achats immobiliers, mariage…

Bon, il semblerait que j’y sois finalement arrivée sans trop le vouloir ! Mais laissez-moi quand même revenir plus particulièrement sur 2019, une année « à part » et marquante, pour tout un tas de raisons.

  • Je n’ai pas réactivé mes notifications Facebook, Instagram ou Twitter. Je passe bien sûr toujours beaucoup de temps sur les réseaux, mais au moins je décide du moment… et ça me va bien.
  • J’ai eu un petit garçon (sans déconner ?).
  • J’ai fait zéro sport (enfin si, j’ai fait UN cours de yoga avant les congés de Noël…).
  • J’ai quitté mon job.
  • J’ai été encore plus casse-****** concernant l’hygiène (hashtag maniaquerie) que d’habitude.
  • J’ai adoré balancer des « Ok boomer » à tout bout de champ.
  • J’ai pu m’intéresser et m’investir davantage dans les causes qui me touchent ou me révoltent (faits de discriminations et racisme, violences policières, violences envers les femmes, bafouement des droits sociaux…). J’espère sincèrement pouvoir y consacrer encore plus de temps en 2020.
  • J’ai perdu un ami.
  • J’ai arrêté de discuter avec les gens qui pensent savoir mieux que moi ce que j’explique ou qui m’interrompent.
  • Je n’ai pas réussi à voir mes amis aussi souvent que je le voulais.
  • Je me suis rendue compte de la puissance infinie du réseau (humain, pas social).
  • Je me suis obligée à toujours envisager l’envers des situations avant de juger ou de participer.
  • J’ai moins bien géré mon argent qu’à l’accoutumée.
  • J’ai laissé tomber pas mal d’éléments toxiques (personnes, environnements, activités, objectifs…).
  • J’ai repris la confiance.
  • J’ai promis une vidéo « routine capillaire » que je n’ai toujours pas publiée…
  • Je me suis enfin sentie « chez moi », chez moi.
  • Je ne me suis jamais sentie aussi proche de vous qu’à travers mes échanges « grossesse et maternité« .
  • Je ne me suis pas laissée faire face à une marque qui m’a prise pour une imbécile (to be continued les kids).

Je ne sais pas vraiment de quoi la nouvelle année sera faite, mais je sais ce que j’ai envie d’y trouver.

Je vous souhaite à tous et à toutes la plus merveilleuse des années

Je porte une robe « Rumba » de Leon & Harper (dispo ici et ici), un caban Isabel Marant et un sac Jérôme Dreyfuss.

Photos Alexandra Christin @mxdgirl