Détendue de la bouclette.

On nous bassine depuis des années avec le diktat de la minceur. Je vais vous parler d’un tout autre poids de notre société. Le poids de la chevelure. Par chance, celui-ci dépasse rarement la centaine de grammes, mais quand même, il mérite que je m’y attarde un peu.

Ces derniers mois, entre les lissages brésiliens, les lissages japonais ou bien même les lissages new-yorkais (si si, ça existe), j’ai bien failli croire qu’avoir des frisettes c’était un peu comme avoir le virus de Yosemite, en pire. Le comble ? Ce genre de lancement (d’un point de vue publicitaire uniquement, je n’ai pas testé le produit). « J’arrête de boucler« … Boucler est-il une addiction ? Je ne crois pas. Boucler est-il une menace pour la santé ? Encore moins. Alors pourquoi tant de haine ? Pourquoi ne pas plutôt arrêter-dêtre-c**.com et essayer de comprendre le fondement du problème (qui n’en est d’ailleurs pas un) ! Ça me rappelle le jour où un mec a traversé tout le métro pour venir me féliciter (wtf ?) d’avoir une afro. Mais bon sang, ce n’est en rien une revendication, c’est juste mes cheveux naturels. J’ai sans doute dû lui casser un peu son délire de Black Panther mais tant pis, il faut arrêter de penser que le fait de ne pas porter de tissages ou de perruques fait de nous des grosses rebelles. Arrêter de penser aussi qu’on a une afro parce que c’est trop tendance. On est simplement nées comme ça.

Bref, tout ça pour dire qu’au lieu de toujours vouloir casser la nature des ses cheveux, il vaudrait mieux les accepter, les chouchouter, révéler leur beauté naturelle, non ? Accepter ses cheveux, c’est stupide de légèreté. Mais qu’est-ce que ça fait du bien de voir que certaines marques COMPRENNENT les cheveux bouclés. L’ami Paul Mitchell par exemple s’est emparé du truc avec sa campagne « Truth about curls« , une sorte de plateforme sur laquelle toutes les frisées de la Terre confessent leurs problèmes curlesques. Morceaux choisis: « My curls are too frizzy« , « I wash my hair every morning« , « My curls don’t last the whole day« , « My curls are too hard to control« . Un vrai confessional capillaire. Au final, ça fait du bien de voir que je ne suis pas seule ! On galère toutes autant mais une chose est sûre, on ne se lissera jamais la tête pour faire comme tout le monde :)

Donc Paulo, bravo. Merci pour cette gamme de produits spécifiques qui ont l’air d’envoyer pas mal, mais merci surtout pour avoir créé ce mur des lamentations cet espace d’expression dédié aux bouclées. Un encore plus gros bravo pour avoir choisi Christina Caradona (du fantastique blog Trop Rouge) comme spokesperson.

D’un point de vue communautaire, je suis également très heureuse de lire les articles du récent Club des Bouclées ouvert sur l’Express Styles, où l’on peut trouver plein d’astuces pour par exemple démêler ses cheveux boucles (oui car c’est véritablement un cauchemar sans nom) ou encore en savoir plus sur le mouvement nappy (natural and happy, plutôt tourné vers le cheveu afro).

Voilà voilà, on se quitte sur quelques clichés de Christina qui est définitivement trop magnifique.


« Je pense avoir suffisamment de bottes ».

Jamais au grand JAMAIS vous ne m’entendrez prononcer cette phrase. Pourquoi ? Parce que comme le veut ce fameux concept typologique des « filles-chaussures » ou « filles-sacs », je suis définitivement une fille-chaussures. Je suis même plus, une fille-bottes.

Du coup, je tenais à partager mes petites découvertes de folie du jour. D’abord les « Magic boots » ASOS de Betty, absolument sublimes, et surtout, dispo ici:


Ensuite une belle trouvaille vue sur Chroniques d’une mode annoncée, à savoir un joli ersatz des bottes à franges Isabel Marant (les plus courtes, celles qui ressemblent aux Amely), dispo ici. Je les trouve un poil trop fines aux chevilles… Mais on va pas chipoter !

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