Elles (et moi), dans l’objectif d’Ernest Piccot.

Cet article a été réalisé en Octobre 2020, alors que le contexte sanitaire laissait présager une éventuelle réouverture des musées. La tenue de l’exposition présentée dans cet article n’étant malheureusement pas garantie, je tenais malgré tout à vous faire profiter de ce que j’ai pu réaliser avec l’aide de la Ville de Carouge et du photographe Samuel Rubio. Et, qui sait, avec un peu de chance vous pourrez peut-être découvrir l’expo à votre tour

Si vous me suivez depuis (suffisamment) longtemps – c’est-à-dire avant l’ère Insta – vous savez que j’ai pas mal évolué niveau photo. Non, bien sûr, je ne parle pas de mon niveau (toujours moyen… chacun son métier !) mais plutôt de la façon dont je prends la pose. Au fil des années (et des rencontres…), la timide que je suis a fini par bien vouloir sortir de chez elle pour se faire photographier en extérieur (le tout, sans se retrouver tétanisée par le regard des autres, tant de progrès !). Pour celles qui ne comprendraient pas à quoi je fais allusion, je me réfère à ça :)

Figurez-vous que j’ai franchi une nouvelle étape à l’occasion de l’exposition « Elles. Dans l’objectif d’Ernest Piccot. 1930-1950« , puisque j’ai eu le privilège de me faire tirer le portrait façon Ernest Piccot. Ernest Piccot, mais qui est-ce ? Minute papillon j’y viens.

Entre 1930 et 1950, Ernest Piccot a participé, avec son art, à la couverture des moments les plus marquants de la commune de Carouge (mariages, baptêmes…).

Reconnaissable entre mille à son costume en velours vert, le photographe était moins connu pour ses portraits de femmes, qu’il transformait littéralement en stars de cinéma le temps d’un shooting.

Largement inspiré par les magazines des années 1930 à 1950, les portraits de Piccot respirent l’allure et le chic, à l’image des stars du cinéma américain de l’époque. 

Ces genevoises « anonymes », toutes apprêtées pour l’occasion, repartaient avec ce souvenir d’exception immortalisant un glamour souvent très éloigné de leur réalité quotidienne.

Ceci n’est clairement pas une star du cinéma américain.

Si le studio de Piccot, anciennement établi au numéro 17 de la place du Marché à Carouge, n’existe plus, l’exposition « Elles, dans l’objectif d’Ernest Piccot » nous permet de remonter le temps et de découvrir l’œuvre laissée derrière lui.

A découvrir : une cinquantaine de photos argentiques (seulement, mais aucune d’entre elle n’est visible sur Internet… la magie des talents historiques locaux !) qui avaient été déposées aux archives de la ville peu après la mort de Piccot en 1985 et les appareils ayant appartenu au maître.

Si vous n’êtes pas trop mauvaises en maths et en temporalité, vous réaliserez bien vite qu’organiser une séance avec Piccot lui-même aurait été compliqué ! C’est Samuel Rubio qui a repris le flambeau le temps d’une journée pour me faire vivre ma petite heure de gloire. Défi relevé haut la main (je parle du travail du photographe !).

Je vous recommande donc très chaleureusement cette (petite) exposition si vous avez l’occasion de vous rendre à Carouge. Et n’oubliez pas de partager le portrait en noir et blanc que vous pourrez prendre sur les lieux (en profitant des décors et accessoires mis à votre disposition pour vous parer de charme !), avec le hashtag #EllesCarouge.

Musée de Carouge
Boulevard des Promenades 25
1227 Carouge
Du 19 septembre 2020 au 7 mars 2021
Du mardi au dimanche, de 14h à 18h
www.carouge.ch/musee

Article réalisé en collaboration avec la ville de Carouge.

Perfetto.

L’autre jour (enfin disons plutôt juste avant la canicule intense du moment…), j’ai fait péter le perfecto. Je ne dirai volontairement pas mon perfecto puisque, si vous avez suivi l’affaire, c’est celui de mon Papa. Je vous en parle aujourd’hui, même si je suis complètement hors-saison, vous ne m’en voudrez pas…

Ah qu’est-ce que j’ai pu entendre parler de ce perfecto pendant mon enfance, tout ça sans jamais le voir vraiment finalement. Mon père en parlait comme d’une pièce superbe, sa première – et sûrement sa dernière – belle acquisition mode de « quand il était jeune ». Mais le perfecto en question, coincé dans le placard de « la pièce du fond » (est-ce que, vous aussi, vous donnez des noms complètement cons à certains coins de chez vous ?), n’avait donc jamais pu voir la lumière du jour. Concrètement, personne ne se risquait à ouvrir ce placard, réputé pour être à deux doigts de craquer (et de toute façon situé dans une pièce devenue complètement inaccessible, puisque dédiée au « stockage »…). De toute façon j’imaginais le « perfecto secret » comme une veste de motard en cuir, pas très bien coupée et complètement has been

Les années, les décennies même, passèrent, et il aura fallu attendre un déménagement pour enfin voir surgir la bête des cartons, dans un état proche de la perfection à ma grande surprise. C’est simple, quand j’ai enfin rencontré le perfecto, j’ai regretté de ne pas avoir ouvert le placard plus tôt !

L’instant a été immortalisé dans la foulée. Ce jour-là, j’en ai même profité pour jouer un peu avec vos nerfs en vous demandant si je devais la laisser à Chambéry ou la ramener à Genève. Hashtag « QUELLE QUESTION ? » !

Je l’ai emmené une première fois en vadrouille avec moi, à Courchevel, et il ne m’a tout simplement plus quittée depuis… une fois enfilé, à jamais adopté.

Coupe oversized parfaite (involontaire, certes, mais c’est ça qu’on aime !), superbe qualité, dans ma « couleur » préférée… En vrai, je me demande si mon père ne l’avait pas acheté pour moi avant même que j’arrive ! La passion ne s’arrête pas là puisque je me suis retrouvée en contact avec un afficionados de la marque, qui est venu jusque dans mes messages privées Instagram pour commenter la pièce, m’indiquant son année de sortie, et me sommant de recoudre urgemment l’étiquette intérieure pendouillante. Il existe donc une communauté Schott visiblement très à cran et active sur les réseaux.

Bref, moi qui m’étais jurée de ne plus jamais racheter de perfecto depuis mon acquisition du Balenciaga, je dois dire que « le perfecto de Papa » apporte une jolie touche masculine – androgyne et un poil nostalgique qui se marie très bien avec mes looks d’aujourd’hui ! La preuve que certaines pièces ne vieillissent jamais vraiment…

Perfecto Schott vintage – Jean Levi’s 501 vintage – Gilet Sézane – Ballerines « Brigitte » Repetto – Sac de Jour St Laurent
Photos @mxdgirl

Et vous, quelle pièce « culte » avez-vous récupérée de vos parents / grands-parents ?

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