Chaussures plates – 30 modèles pour adopter la tendance !

Slip-on, baskets blanches ou flatforms pour cet été ? Aujourd’hui, j’invite la journaliste Normandie Hoche à partager sur mon blog ses plus belles recommandations en matière de chaussures tendances… et plates !

Normandie Hoche est une journaliste parisienne vivant à Londres, où elle travaille comme rédactrice pour le site Farfetch. Cette plate-forme d’e-commerce réunit en ligne des vêtements de créateurs et marques de luxe, issus de boutiques prestigieuses du monde entier.

Claquettes de piscine et sandales de touristes.

Défilés Claquettes de piscine
De gauche à droite, défilés printemps-été 2014 de J.W. Anderson, Prada, Helmut Lang

On commence par la star de la saison : la tatane ! Qui aurait cru que ces vilaines chaussures de touristes allemands fouleraient un jour les podiums de grandes marques telles que Kenzo, Helmut Lang, Tibi et même Prada ! Une chose est sûre, qu’on l’aime ou non, la sandale façon tortue Ninja imaginée par Miuccia Prada a lancé le buzz et la tendance. On lui préfère quand même les claquettes de piscine, un chouille plus élégantes et faciles à porter.

Claquettes de piscineDe haut en bas, colonne de gauche : Steve Madden, Topshop, Chloé chez Net-à-Porter / Colonne de droite : Adidas chez Office, River Island, Calvin Klein chez Asos

Sporty chez Adidas, japonisante chez Céline, rock chez Steve Madden, imprimée chez Calvin Klein ou métallique chez River Island : la sandale “slide-on” – car on y glisse son pied – est déclinée par toutes les grandes et petites marques. Elle est l’un des basiques du dressing minimaliste et peut s’accorder avec des tenues aussi casual que chic.

Minimal ShineDe haut en bas, colonne de gauche : ensemble top H&M et pantalon H&M / Colonne de droite : lunettes Linda Farrow pour Erdem, pochette Alexander McQueen chez Ssence, bracelet COS, Office


Sneakers blanches.

Défilés Sneakers blanchesDe gauche à droite, défilés printemps-été 2014 de Marc by Marc Jacobs, Chanel et Jacquemus

A la fois normcore et sport chic, la basket est en pleine ascension. Elle a gravi les échelons de la mode et est désormais conviée aux défilés de nombreuses marques de luxe. A commencer par Chanel: Karl Lagerfeld a présenté des sneakers aux derniers défilés printemps-été ; aussi bien en prêt-à-porter qu’en haute-couture ! Les créateurs comme Marc Jacobs et Jacquemus propose aussi des tennis dans leurs collections. Toutes ces chaussures ont pour point commun leur couleur blanche et leur style minimaliste.

Sneakers blanchesDe haut en bas, colonne de gauche : Keds, Saint Laurent chez Matchesfashion.com, Spring Court chez Spartoo.com / Colonne de droite : Superga chez Shopbop, Reebok chez Zalando, Nike chez Nordstrom

Qu’elles soient nostalgiques du cool, comme les Keds et les Reebok, ou qu’elles revisitent les classiques, comme ces Spring Court en cuir perforé, les baskets épurées ont un côté chic et peuvent être combinées à une tenue féminine ou sophistiquée. Elles seront notamment parfaites pour “casser” un smoking noir ou une jupe crayon, en leur ajoutant une touche sportswear.

Minimal SportyDe haut en bas, colonne de gauche : trench H&M, sac 3.1 Phillip Lim chez Farfetch
/ Colonne de droite : pull Mango, jupe Zara, Stan Smith Adidas


Slip-on.

Défilés Slip-on
De gauche à droite, défilés printemps-été 2014 de Céline, Marc Jacobs et Mother of Pearl

On reste au rayon sneakers avec la slip-on. Cette chaussure confortable, née du mariage improbable d’un chausson et d’une basket, était jusqu’ici catégorisée “skate”. Mais, depuis que Phoebe Philo en a mis au pieds des mannequins du défilé Céline, les slip-on sont partout !

Slip-on
De haut en bas colonne de gauche : Saint Laurent chez Net-a-porter, Miu Miu chez Neiman Marcus, YMC chez Asos / Colonne de droite : Sam Edelman, Asos, Vans chez Zalando

Du modèle ultra convoité de Saint-Laurent, à la version mules chez Asos en passant par la Vans classique, la slip-on se décline à l’infini chez les marques high street et haute gamme. C’est la chaussure idéale pour compléter un look cool et décontracté.

Casual TropicalDe haut en bas, colonne de gauche : pull Carven chez The Outnet, jean Band of Outsiders chez La Garçonne / Colonne de droite : blouson H&M, boucles d’oreilles BaubleBar chez Nordstrom, slip-on Mother of Pearl chez Ssence, sac Alexander Wang (qui se tient droit, tout seul comme un grand, grâce à ses petites papattes dorées !)

 

Chaussures pointues plates et Kittens.

Défilés Pointues plates & KittensDe gauche à droite, défilés printemps-été 2014 de Narciso Rodriguez, Saint Laurent et Roland Mouret

La chaussure à bout pointu est un classique, on ne compte plus ses come-backs mode. C’est comme ça, les designers savent bien que nous n’avons pas les pieds pointus, et pourtant ça ne les empêchent pas de vouloir nous faire porter des chaussures en forme de pic ! Alors l’arrivée de modèles pointus mais plats et de “kittens” (talon de 3 à 5 cm) venus détrôner l’escarpin de 10 centimètres, c’est une grande nouvelle pour nos orteils !

Pointues plates & KittenDe haut en bas, colonne de gauche : Alexander Wang, Zara, Charles & Keith, Michael Michael Kors chez Net-a-porter / Colonne de droite : Kate Spade chez Neiman Marcus, Next, Pixie Market, L.K. Bennett

Ballerines ou mules, derbies pour les preppy ou argentées pour les plus girly: les chaussures plates pointues donnent un petit coup de chic rétro à nos tenues estivales. A porter de préférence avec une jupe ou un pantalon longueur ⅞ qui vous permettra de bien montrer vos jolis souliers.

Pretty in pastelsDe haut en bas, colonne de gauche : Perfecto en cuir River Island, jupe en cuir Jigsaw / Colonne de droite : chemise Dorothy Perkins, pochette Michael Michael Kors chez Cusp, bracelet Stella & Dot, chaussures Valentino Garavani chez Tessabit


Flatforms.

Défilés FlatformsDe gauche à droite, défilés printemps-été 2014 de Marni, Eudon Choi et Chloé

On termine avec une chaussure plus excentrique : la flatform. Son nom lui vient des mots “flat”, qui signifie plat en anglais, et “form”, évoquant la plate-forme présente sur toute la longueur de la semelle (contrairement aux compensées classiques).

FlatformsDe haut en bas, colonne de gauche : Opening Ceremony, Jeffrey Campbell chez Nasty Gal, Superga / Colonne de droite : Cheap Monday chez Asos, Pedder Red chez Lane Crawforfd, Marni chez The Corner

Sandales, mules, richelieus ou baskets, il y a autant de flatforms que de styles vestimentaires ! Le modèle Cheap Monday, qui semble  tout droit sorti d’un film de Tim Burton, s’accordera parfaitement avec des looks edgy ou un brin gothique, les Superga complèmenteront les tenues 90’s tandis que les mules d’Opening Ceremony et Marni accompagneront un kimono, pour un style geisha.

Inspiration JaponDe haut en bas, colonne de gauche : veste kimono Monki, pochette Kenzo chez Farfetch, tons de geisha Robert Clergerie chez Shoescribe / Colonne de droite : boucles d’oreilles Pamela Love, top H&M, jupe PurpleFishBowl chez Etsy

Merci Normandie pour ce chouette article et ces bons plans ;)

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Crédits photos: marieclaire.co.uk, Style.com, elleuk.com, fabsugar.com, shoeconsultant.co.uk, pinterest.com, tatajazzblog.blogspot.co.uk, thesnobette.com, nowfashion.com, fashionisers.com, glamasia.com, polyvore.com

Fuck les pauvres.

Ça faisait longtemps que je n’avais pas poussé une petite gueulante par ici, au moins un mois et demi dis donc (depuis mon post sur Roseanna…) ! Pourtant aujourd’hui ce n’est pas vraiment sur une marque que je souhaiterais déverser tout mon mépris mais plutôt sur certaines nanas/consommatrices/blogueuses and co.

Il y a quelques jours nous apprenions la collaboration Isabel Marant x H&M, prévue pour Novembre 2013.

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Je ne sais pas vous mais, de mon côté, dur dur de cacher mon excitation ! Voir Isabel Marant, une de mes créatrices préférées, s’associer à l’une des enseignes les plus abordables et friendly au monde ne pouvait être qu’une bonne nouvelle. Je m’imaginais déjà quels genres de pièces les deux entités allaient bien pouvoir nous proposer l’hiver prochain. Un remix de pièces existantes ? Des sneakers en édition limitée ? Des bijoux ?

J’ai malheureusement très vite été stoppée dans mon délire au moment où je suis tombée sur des réactions toutes plus PUANTES les unes que les autres, principalement sur certains blogs et sur Twitter: « Isabel Marant x H&M = dégoûtée« , « Quel dommage cette collaboration… » et j’en passe et des meilleures. Mais le top du summum de l’apogée de la feuille de menthe sur le couscous était lisible sur le blog de Carolines Blomst (dont je n’avais jamais entendu parler auparavant), une personne sans doute excellente dans son domaine, mais qui aurait mieux fait de la fermer cette semaine (PAIE TA RIME, yo !): « No thanks, I don’t want to buy Isabel Marant at H&M prices. I want to buy Marant at Marant prices in Marant stores« . MAGISTRAL ! Alors avant de lui rappeler qu’elle n’est (heureusement) pas décisionnaire quant aux réseaux de distribution des pièces Isabel Marant et que tout le monde s’en bat la race de savoir qu’elle préfère payer ses fringues beaucoup plus cher parce que c’est plus la classe, je voudrais faire un constat sur ce qui se passe en ce moment au sein de la blogosphère.

L’argent n’a jamais pour moi été un sujet tabou, il n’empêche que faire preuve d’un peu de retenue (d’intelligence ?) dans ses critiques est, par les temps qui courent, signe de bienséance et de respect je pense. Pour faire simple, ces personnes SE PLAIGNANT de pouvoir payer les choses MOINS CHÈRES me filent la gerbe.

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Margot, du blog You Make Fashion avait déjà touché une corde sensible il y a quelques jours en se positionnant CONTRE l’arrivée de Primark en France. Bien que j’aie personnellement saisi son message (= perte du « petit plaisir » de shopper des pièces introuvables en France), j’ai également compris les réactions négatives qui ont suivi (auxquelles il fallait quand même s’attendre !). Qu’on déplore la perte de certaines « exclusivités » UK, d’accord. Qu’on S’OPPOSE littéralement à l’arrivée d’une enseigne cheap en France alors que cela ravirait toutes celles qui ne peuvent pas se permettre une virée à Londres, je trouve ça un peu malvenu.
MAIS BON, Margot étant une blogueuse foncièrement gentille et bienveillante, je préfère faire passer ce petit fail sous le coup de la maladresse.

En revanche, l’article tout-à-fait méprisant de notre Caroline de service me fait littéralement bondir: en refusant de payer ses pièces Isabel Marant aux « prix H&M », celle-ci nous explique simplement qu’elle ne se mélange pas avec la Plèbe et que Madame la comtesse flippe un peu de voir les gueux du village accéder à quelques articles (à demi-)brandés Marant… À croire que la lutte des classes n’est finalement pas si loin. Tweets et articles confondus, j’ai vraiment l’impression de lire des lamentations de grosses bourges du plus mauvais goût.

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En quoi la plus grande accessibilité de certains articles peut-elle nuire à votre petite vie ? Il est où le problème ? Ça vous emmerde tant que ça de perdre vos « privilèges » ?  N’y a-t-il pas un égoïsme latent dans vos propos ?

Bon, j’ai quand même essayé de réfléchir à ce qui pouvait se passer dans ces esprits… et j’ai fini par imaginer 3 cas de figure pouvant expliquer ce genre de réactions – mais je n’ai pas pu m’empêcher d’y accoler, à chaque fois, le fond de ma pensée ;):

L’angoisse des « quality-freaks »:
Celles qui regrettent que l’on puisse trouver des pièces Isabel Marant, « qualité H&M ». Ma foi, c’est un argument… auquel j’ai quand même envie de répondre que:
1. H&M c’est pas non plus Tati (aucun de mes articles achetés chez H&M n’est parti en lambeaux après lavage aux dernières nouvelles)
2. On n’a jamais évoqué la suppression des boutiques Isabel Marant (= tout le monde est libre d’acheter plus cher ailleurs !)
3. Si la qualité les préoccupe à ce point, je leur conseille carrément de shopper chez un autre créateur (avec tout l’amour que j’ai pour Isabel Marant, les matières que celle-ci utilise n’ont jamais rien eu d’exceptionnel !).

Les analyses des « brand experts »:
Celles qui sont convaincues que cette collaboration fera perdre de la valeur à la « marque » Isabel Marant. J’ai cette fois envie de répondre que:
1. H&M c’est pas Gémo (je change un peu)
2. Je suis prête à parier que le prix moyen des pièces tournera autour de 100e, un ticket d’entrée déjà pas mal statutaire (on n’est pas non plus en train de BRADER la marque)
3. Avant de donner des leçons marketing, ce serait bien de se rappeler que les deux marques se sont forcément posées la question de savoir quelles seraient les conséquences de ce projet (les clientes de chez H&M n’étant pas de grosses pouilleuses en puissance, j’ai du mal à imaginer que la marque Isabel Marant puisse connaître une descente aux enfers comme a pu le connaître Lacoste depuis la récupération de la marque par les « racailles » par exemple).
4. Enfin, à moins d’être mal informée, il me semble que Beyoncé vend toujours des disques, que Karl Lagerfeld ne s’est pas fait virer de chez Chanel et qu’Anna Dello Russo reçoit toujours ses invit’ pour les fashion weeks. Ça n’a pas l’air si handicapant que ça une collab’ avec H&M, finalement ;)

Les réflexions de snobinardes:
Celles que je vise précisément dans ce post. Celles qui se plaignent de ce partenariat pour « faire genre », pensant se coller une étiquette « premium » alors qu’elles ne font en fait qu’asseoir leur statut de parodie IRL de la snob écervelée Dacia, ambiance « on va quand même pas dépenser si peu«  (merci d’ailleurs Juliette pour cette fantastique référence).

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Vous l’aurez compris, tout ce que je souhaite c’est une collection SUBLIME en Novembre histoire de voir jusqu’où vont vraiment les convictions de certaines… Bisou.

PS: un petit clin d’oeil à ma chère Mélo, à l’origine de ce fabuleux « Fuck les pauvres » ;)