12 conseils pour VRAIMENT aider une femme enceinte ou une jeune maman.

Parmi les trucs tout mignons que j’ai pu vivre pendant ma grossesse, il y a eu ce soir où j’ai commencé à taper « Comment… » sur Google et que s’est affiché « Comment aider sa femme enceinte » en dernière recherche de mon mari. Attendrissant mais aussi un peu perturbant. Il y en a, pourtant, des choses à faire pour soulager sa femme ! Alors que vous soyez un conjoint, une amie, un membre de la famille… et que vous manquez d’inspiration, cet article est pour vous ! Évidemment, il ne s’agit que de mon point de vue (basé sur mon expérience et aussi sur ce que j’ai pu voir et entendre autour de moi). J’insiste sur le fait que cet article n’est pas 100% À CHARGE CONTRE MON MARI. Voyez-le plutôt comme un condensé de tout ce que mes congénères mamans m’ont rapporté ;)

Avant bébé.

1. Lorsque la marche devient trop difficile pour la future maman, vous pouvez poser / appuyer une main dans le bas de son dos pour porter ses pas et lui (re)donner des ailes! Cette technique m’avait par exemple permis de gravir les petits chemins des Cinque Terre sans forcer.

Voilà, comme ça, mais la main dans le dos.

2. Vous êtes une brêle en massage ? C’est pas grave, on prend quand même ! Pieds, tibias, dos, épaules, crâne… tout est bon pour se sentir apaisée. Vous pouvez aussi offrir un moment détente en institut spécialisé si vous le pouvez.

3. Toujours dans la rubrique confort : si, comme nous, vous dormez toujours sur votre matelas d’étudiants, que vous êtes en extase chaque fois que vous passez une nuit à l’hôtel MAIS que vous n’avez RIEN fait pour remédier à ce problème, je vous suggère vivement de repenser vos plans literie. J’ai eu la chance de tester le matelas EMMA (« produit de l’année 2019 » porté n°1 par UFC Que Choisir) : ni trop ferme, ni trop mou, il apporte le soutien nécessaire là où il faut (on ne s’enfonce pas et le corps reste droit tout au long de la nuit). J’ai deux regrets par rapport à ce produit : 1. ne pas l’avoir eu avant d’accoucher, 2. me sentir obligée de changer de sommier désormais, car il fait vraiment tout pourri en comparaison au matelas ! Vous l’aurez compris, avec les nuits qui vous attendent, tout ce qui permettra d’upgrader la qualité de votre sommeil est bon à prendre !

Photo prise complètement à mon insu par le papa juste avant de partir au travail
#auboutdemavie #ilmentraine #auboutdelanuit

4. Chers conjoints, impliquez-vous au max dans les préparatifs, et pas seulement pour la déco de la chambre ou les gros achats ! C’est cool aussi que vous vous intéressiez à notre projet de naissance, que vous nous aidiez à choisir et acheter les vêtements du bébé (pour vous familiariser un peu avec et éviter d’avoir à nous demander dix fois par jour où est rangée telle ou telle chose), que vous fassiez aussi les recherches pour trouver sage-femme, pédiatre etc. Le fait de partir à « connaissances égales » permet par la suite d’éviter une bonne partie de charge mentale pour la maman.

5. Enfin, toujours pour messieurs, faites vous-mêmes vos sacs de maternité (les « guides » de préparation de valise de maternité qui nous expliquent que « il ne faut pas oublier les mouchoirs, les petits bonbons, la bouteille d’eau, le chargeur de téléphone… dans la valise de papa« , AU SECOURS !). Les papas sont sur le point de devenir… wait for it… PAPAS. Ce serait cool qu’ils se gèrent eux-mêmes non ?

A l'arrivée de bébé.

6. Ça peut être très chouette pour la maman de savoir que le papa se chargera d’annoncer la bonne nouvelle à l’entourage (si elle n’a pas l’énergie / l’envie / le temps de le faire). Il pourra d’ailleurs en profiter pour partager les souhaits de visite : « Nous serions ravis que vous veniez rencontrer bébé telle date, tel lieu, telle heure… » ou, au contraire « Nous profitons pour le moment seuls de ces premiers instants, n’hésitez pas à passer à la maison dès telle date, telle heure« , histoire que maman ne passe pas pour la relou asociale de service si elle ne veut pas voir du monde défiler à la maternité (comme moi, coucou !).

Maman est super occupée, merci au revoir.

Au fil des jours, le papa pourra conserver son rôle de « voix des trucs gênants et chiants » (« non, elle ne veut pas aller voir untel« , « non, elle n’a pas besoin de ça« , « non, ça ne lui dit rien« , « oui, elle a déjà essayé« , « elle sait ce qu’elle fait« , « elle préfèrerait ne pas que…« ). Pendant les premières semaines, j’ai souvent eu l’impression qu’il était parfois compliqué voire pénible de faire respecter mes choix. Et même si je suis plutôt indépendante, j’ai été très contente d’avoir mon mari pour me soutenir, me protéger et même me « défendre » (en bonne introvertie que je suis, je me suis sentie ensevelie par les milliers de conseils / critiques / retours d’expériences / avis – contradictoires et non sollicités – de TOUT LE MONDE). En fait, je crois qu’il vaut mieux partir du principe que si les parents ne vous ont pas explicitement demandé de conseil, c’est qu’ils n’en veulent pas (à l’ère d’internet et des réseaux sociaux, il y a à peu près 99% de chance pour qu’ils se soient déjà informés sur un sujet en cas de doute, et auprès des sources ou personnes qu’elles auront soigneusement sélectionnées, selon leurs goûts, envies et confiance).

7. Ne critiquez pas la façon de faire de la maman / des parents (SAUF si vous comptez réellement donner un coup de main ou apporter quelque chose d’incontestablement constructif), ça ne sert absolument à RIEN (si ce n’est l’ / les énerver). Au contraire, essayez de vous focaliser sur le positif et encouragez-le !

8. Vous voulez joindre une jeune maman ? Ne l’appelez pas, textez-la. Ça laisse de la liberté quant au moment de réponse (avec un nouveau né à la maison, on a clairement pas que ça à faire de tchatcher au téléphone). Mode avion ou silencieux, c’était la vie que j’avais choisie.

9. Ne commentez pas le corps d’une jeune mère, ni en mal ni en bien d’ailleurs (dans les deux cas, vous encouragez un comportement ou un objectif qui est très probablement au-delà de ses capacités / préoccupations actuelles). Ça me paraît assez logique en vrai mais comme je me suis pris un « T’as encore un sacré ventre quand même » le lendemain de mon accouchement, je me dis que ça vaut le coup d’être répété, #truestory.

10. Si vous souhaitez offrir quelque chose, référez-vous à la liste de naissance (s’il y en a une, bien sûr). Moi qui avait (et a toujours) comme objectif de ne pas acheter superflu, j’étais saoulée de recevoir des cadeaux complètement random (ou, 12.000 fois le même). Si vous voulez ABSOLUMENT offrir des vêtements, pensez tailles 6 mois et plus.

11. S’il y a bien une chose – hors liste – que vous pouvez offrir, c’est du temps. Aidez la maman dans les tâches ménagères, les courses, les repas, proposez-lui de vous occuper de ses autres enfants / animaux de compagnie… Si vous êtes à distance, pourquoi ne pas offrir un abonnements ménage, des services pressing, traiteur, baby-sitting, pet-sitting, une livraison de plats surgelés ? On n’y pense pas souvent, mais c’est du pain béni pour un foyer débordé.

12. Une petite dernière pour les papas out there (c’est juste pour la rime, #MCdansuneautrevie) : pre-nez-des-i-ni-tia-tives. Pour en avoir parlé un nombre INCALCULABLE de fois avec les femmes de mon entourage, le souci semble récurrent. Par exemple, plutôt que dresser des constats débiles (du style « Y’a bébé qui pleure » ou « C’est l’heure de le faire manger / le baigner non ?« ), allez voir pourquoi bébé pleure, allez lui préparer à manger, allez le laver, c’est bien aussi ! Ne parlez pas, FAITES. Oh, et ne nous faites pas remarquer que vous l’avez fait à la fin svp, on n’en peut plus de ça ! Quand vous voulez participer, ne demandez pas « ce que vous pouvez faire » ou « comment vous pouvez aider« . Comment voulez vous qu’on se sente « aidées » si vous nous demandez sans arrêt de nous remémorer la liste de tâches qui nous hante du soir au matin et que vous avez le privilège d’ignorer (du moins partiellement). Réfléchissez 3sec et faites ce qui semble être à faire ! Si VRAIMENT vous hésitez, à la limite posez des questions précises (« Qu’est-ce que je peux mettre à laver dans la machine » plutôt que « Y’a quoi à faire ? »). Pour finir, quand vous dites que vous allez vous occuper de bébé, évitez de nous demander un « coup de main » dans la foulée. Si on y arrive seules toute la journée, pas plus formées que vous à la parentalité, fatiguées par les journées et les nuits, esquintées par l’accouchement et déglinguées par les hormones, vous devriez y arriver aussi, même après une journée de travail. C’est en forgeant qu’on devient forgeron. C’est en essayant qu’on devient parents :)

J’espère que cet article vous sera utile, à vous ou aux femmes de votre entourage ! Partagez-le s’il vous parle, démontez-le en commentaire si vous trouvez que j’exagère, inspirez-vous-en si vous ne savez pas quoi faire ;)

Article réalisé en partenariat avec EMMA Matelas

Le jour d’avant.

Croyez-le ou non, les shootings, c’est pas tant mon truc (dixit la fille qui poste des articles illustrés depuis 2012). Je parle des séances photos perso hein. Or, avec la grossesse, je ne compte plus le nombre de fois où l’on m’a demandé si j’avais prévu d’immortaliser certains moments « d’avant » (certaines personnes ont d’ailleurs été très insistantes, coucou Estelle !). Aujourd’hui, alors que bébé est bel et bien arrivé et que je dispose d’environ 14 minutes à moi pour vous dire que je suis toujours de ce monde et que ça se passe pas trop mal (on s’en reparlera d’ailleurs !), je faisais le tour des quelques séances que j’ai pu organiser ces dernières semaines… et j’avais envie de partager quelques clichés avec vous. Parce qu’il faut le dire, Alena a fait un excellent travail !

Le titre de cet article est un peu mensonger, le shooting n’a pas eu lieu la veille de mon accouchement… mais une semaine avant. Sauf que « la semaine d’avant », ça sonnait terriblement moins bien quand même. Bref, je ne regrette pas du tout d’avoir pris le temps de capturer nos derniers moments de couple, « à deux ».

A ce stade, j’avais le ventre rond comme un ballon (alors qu’il avait été plutôt discret pendant toute ma grossesse) et je me posais 46.000 questions (même si je me la joue calme et plénitude puissance 12).

Est-ce je suis prête ?
Est-ce que je vais y arriver ?
Est-ce que je vais l’aimer au premier regard comme toutes les autres mamans ?
Est-ce que lui va m’aimer au premier contact ?
Est-ce qu’il sera en bonne santé ?
Est-ce que je parviendrai à faire aussi bien que mes parents ?
Est-ce que ce ne sera vraiment « que du bonheur » (spoiler alert: non, arrêtez les mythos) ?
Est-ce que j’ai tout fait comme il fallait ?
Est-ce qu’on va réussir à gérer le chien en même temps (ne rigolez pas, imaginer qu’Harlem se sente délaissé m’a fait faire des cauchemars) ?
Est-ce que tous ces massages du périnée vont porter leurs fruits ? (spoiler alert: oui !)
Est-ce que je vais arrêter de changer de taille de soutien-gorge toutes les 3 semaines ?
Est-ce que je vais perdre mon « glouglou » (comprenez, mon triple menton de grossesse) après l’accouchement ? (spoiler alert: c’est long à partir)
Est-ce que je vais réussir mon allaitement ?
Est-ce que je vais accoucher avant Meghan Markle ? Et Tina Kunakey ? (LOL, on en était là…)
Est-ce que je vais hurler pendant mon accouchement comme une hystérique ?
Est-ce que ça va se voir que j’ai jamais changé une couche ?
Est-ce que j’aurai une collègue de chambre supportable ? Et son (ses ?) bébé(s) ?
Est-ce que je vais survivre aux réveils matinaux ? (moi, très grosse dormeuse)
Est-ce que j’ai vraiment bien fait d’acheter tous ces vêtements en taille « naissance » (via Vinted, heureusement) ?
Est-ce qu’il pèse vraiment 4kg200 à 36sa ? Est-ce que ça va passer ?!
Est-ce que ces cours d’haptonomie vont servir à quelque chose ?
Est-ce qu’on aura vraiment envie d’aller marcher une heure quand je sentirai mes premières contractions (comme recommandé pendant notre session de préparation à la naissance) ?
Est-ce qu’on achète une poussette ?
Est-ce que je vais devoir réorganiser ma vie professionnelle ?
Est-ce qu’il aura les cheveux frisés ? Des traits africains ?
Est-ce qu’il sera bien accueilli par Harlem (oui, encore lui, mais c’est quand même mon premier bébé…) ?
Est-ce que je vais me transformer en « mamoune » de la ligue des officiers d’état civil ?
Est-ce que je vais partager des photos de mon fils sur internet ?
Est-ce qu’on a choisi le bon prénom ? Et si j’ai envie de changer au moment où je vois sa tête ? Est-ce qu’on lui en donne un deuxième ?
Est-ce qu’il va falloir que j’apprenne à cuisiner ? (spoiler alert: tmtc que je vais bien devoir m’y mettre)
Est-ce que je vais mettre 9 autres mois à perdre mes kilos de grossesse ? Est-ce qu’Axel me trouvera toujours jolie ?
Est-ce que je vais regretter d’avoir dit que je ne voulais aucune visite à la maternité ? D’ailleurs, est-ce qu’elle est bien cette maternité ?
Est-ce que je vais pouvoir échapper aux avis/conseils/recommandations/partage d’expérience/injonctions/ remarques de toute part ?
Est-ce qu’il va me/lui/nous ressembler ?

Des questions si auto-centrées vous me direz… Mais il m’était encore bien plus difficile de me projeter sur ce petit être « invisible ». Les choses ont évidemment un peu changé depuis (quoique…) et je me pose désormais un peu moins de questions (quoique, bis). Cela fera sans doute l’objet d’un prochain article… d’ici là je vous embrasse bien fort.

Photos: Alena Zhiltsova

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