Les réponses du Dr. Grosdidier de la Clinique du Lac à toutes vos questions sur la chirurgie esthétique !

Bonjour bonjour !

Que vous ayez ou non participé à mon appel à questions le mois dernier sur le sujet de la chirurgie esthétique, il y a fort à parier que l’article du jour vous intéressera. Pourquoi ? Tout simplement parce que j’ai eu la chance de passer un moment avec le Dr. Grosdidier, chirurgien principal de la Clinique du Lac (un lieu de médecine esthétique nouvellement implantée à Genève, en Suisse, mais qui existe également depuis plusieurs années à Aix-les-Bains, côté français, pour les chirurgies), qui a bien voulu répondre à toutes VOS questions (que vous m’aviez transmises par tous les biais possibles et imaginables: mails, DM, réponses à mes IG stories…) ! Merci d’ailleurs pour vos partages, votre enthousiasme  et votre confiance ;)

Pour celles qui n’auraient pas tout suivi (ouh les vilaines !), j’ai eu envie d’organiser cette discussion car vous êtes tous les jours nombreuses à me questionner sur le sujet de la médecine / chirurgie esthétique: c’est toujours avec beaucoup de plaisir que je vous réponds, sur la base de mon expérience, néanmoins, n’ayant ni les connaissances ni la formation pour vous orienter, il m’a paru judicieux et intéressant de solliciter l’avis d’un véritable professionnel, et de tourner cela de façon interactive. Le fait que l’échange ait eu lieu en live sur Instagram vous a également permis de réagir et rebondir en direct, pour notre plus grand plaisir.

Revenons donc sur vos interrogations et, surtout, sur les réponses du Dr. Grosdidier :)

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**************************** LE VISAGE *****************************

(traitement des rides, injections, rhinoplastie et tutti quanti)

– Quelle différence entre botox et acide hyaluronique ?
Dr. Grosdidier: Bien que l’objectif soit le même (traiter les rides), les deux n’ont rien à voir. Le botox est une toxine qui permet de bloquer la transmission entre le nerf et le muscle, et donc de relâcher ce dernier. Il s’utilise typiquement au niveau du front ou pour diminuer les ridules autour des yeux, mais peut avoir un petit côté « figeant »: il est donc clef de savoir jouer sur les quantités afin de conserver une petite motricité pour un résultat plus naturel (les expressions du visages sont toujours visibles !). L’acide hyaluronique, quant à lui, vient apporter du volume (dans le but de combler une ride, un sillon nasogénien ou des joues creuses par exemple). Il peut aussi être utilisé pour augmenter la taille des lèvres, pour réparer une cicatrice creuse ou pour traiter les cernes (lorsqu’il s’agit d’un creux marqué et non pas d’une poche graisseuse).

– Quelle sont les méthodes les plus efficaces pour faire disparaître des petites rides ?
DG: Tout dépend de la zone concernée: sur le front, on va pouvoir détendre le muscle avec du botox, mais pour les joues, on utilisera plutôt de l’acide hyaluronique. Quoi qu’il en soit, ces produits sont résorbables: le résultat du botox dure six mois maximum, de six à douze mois pour ce qui concerne les traitements à l’acide hyaluronique.

Que se passe-t-il lorsque l’effet du produit commence à s’estomper ?
DG: C’est « retour à la case départ » avec le botox (la contraction du muscle reprend, tout simplement). Avec l’acide hyaluronique en revanche, la zone conservera malgré tout un aspect légèrement repulpé que l’on pourra alors parfaire au fil des retouches (au bout de trois ou quatre injections par exemple, on n’a beaucoup moins besoin d’en mettre).

– Peut-on réellement moduler le dosage du botox ?
DG: Parfaitement. Certains médecins aiment figer complètement pour obtenir un visage 100% lisse… Mais ceci est de moins en moins la demande des patients qui réclament plus de naturel, d’où la nécessité de savoir justement adapter ces dosages.

– Que faire pour traiter des paupières tombantes ?
DG: On peut mettre une petite goutte de botox qui va légèrement relever la partie extérieure du sourcil pour ouvrir le regard. En revanche, lorsqu’on a vraiment un excès de peau, il faut alors la couper (chirurgie obligatoire). Tout dépend donc de la personne puisque nous avons tous des formes de paupières différentes (les asiatiques par exemple n’ont pas, ou très peu, de pli).

– Que pensez-vous des rhinoplasties par injection d’acide hyaluronique ?
DG: L’acide hyaluronique est très polyvalent. Sa mission est d’apporter du volume donc on peut l’utiliser pour remodeler légèrement un nez et lisser sa forme, dans le cas de petits défauts (bosse modérée, petite encoche…). Dans le cas d’une grosse bosse ou d’une pointe de nez très élargie par exemple, la chirurgie devient nécessaire pour corriger ces défauts. Cette technique est résorbable, néanmoins rien n’empêche de faire des retouches: cela reste beaucoup moins invasif qu’une chirurgie, et d’un point de vue prix aussi, cela peut être avantageux (sachant qu’une seringue coûte entre 400 et 500.-).

– Quelle technique pour retirer des grains de beauté ?
DG: L’avis d’un dermatologue est primordial avant tout traitement. A partir du moment où son diagnostic indique une lésion bénigne, un traitement laser devient alors envisageable (c’est la technique qui laissera le moins de trace).

– Comment réduire les taches pigmentaires liées à l’acné ?
DG: Quelle que soit la peau (blanche, mate, métisse…), il va falloir attendre des années pour que la pigmentation s’atténue et s’homogénéise d’elle-même, petit-à-petit. Une approche au cas par cas est nécessaire pour savoir quelle technique préconiser (laser par exemple), et pour éviter tout risque de sur-pigmentation.

 

***************************** LA SILHOUETTE *****************************
(liposuccion, cicatrices, plis et cetera)

– Peut-on corriger la peau du ventre qui s’est relâchée après une grossesse ?
DG: Tout dépend du niveau de relâchement. Dans le cas de simples vergetures, des techniques de lumière pulsée ou de LED peuvent aider en stimulant la rétraction des tissus, on peut également préconiser du laser pour stimuler cette même rétraction en l’agressant thermiquement (mieux vaut s’y prendre le plus tôt possible). Dans le cas d’un plus gros relâchement, il faudra passer par la chirurgie pour retendre la peau. On peut aussi faire les deux (chirurgie d’abord, puis les LED, lumière pulsée ou laser pour soigner les vergetures et la cicatrice de chirurgie).

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– Comment se passe la convalescence après une liposuccion ?
DG: Dans la plupart des cas, il faut porter un vêtement de contention pour maintenir et plaquer les tissus pour assurer une bonne cicatrisation. Les douleurs sont très variables selon les zones (les hanches par exemple sont plus sensibles), mais dans tous les cas, il faut prévoir un arrêt de dix à quinze jours. Les résultats quant à eux sont visibles à trois, quatre, cinq voire six mois, il faut donc beaucoup de patience également !

– Quels sont les résultats pour le traitement de cicatrices chéloïdes au laser ?
DG: On laisse généralement évoluer une cicatrice pendant un an voire un an et demi avant toute mesure. Si, malgré les massages et les soins locaux, celle-ci ne se rétracte pas, on considère qu’elle est chéloïde (cicatrice qui continue à être inflammatoire, il s’agit d’une mauvaise réaction du corps). Généralement, on procède ensuite par injection de corticoïdes dans la cicatrice pour calmer cette inflammation et la faire se rétracter, puis laser (ce dernier ne va pas traiter la chéloïde, mais en améliorer l’aspect final).

 

**************************** LA POITRINE ***************************
(tout, tout, tout sur les tétés, qu’il s’agisse d’augmentation ou de réduction d’ailleurs !)

– Que faire pour relifter une poitrine tombante après une variation de poids importante ou une grossesse?
DG: Lorsqu’une poitrine est tombante (on parle de « ptose »), il y a excès de peau. Il va falloir le faire disparaître par de la chirurgie: cela veut dire que le chirurgien sera contraint de faire des cicatrices (un compromis qui n’est pas toujours bien acceptée), nécessaires pour remonter le niveau de l’aréole (qui ont tendance à pointer vers le bas lorsque les seins tombent). Selon le stade de ptose, on peut alors faire une cicatrice verticale, autour de l’aréole ou horizontale sous le sein. S’il y a un souhait d’apporter un peu plus de volume, une prothèse pourra alors être insérée (et aidera, par la même occasion, à retendre la peau). Néanmoins, les prothèses ne sont pas indispensable pour corriger une poitrine tombante !

– J’ai une trop grosse poitrine par rapport à ma taille et ma morphologie… que faire ?
DG: Une réduction mammaire est possible. L’opération se passe sous anesthésie générale (en ambulatoire ou avec une nuit à la clinique). On va venir réduire le volume mais aussi modifier la forme car en général un sein trop gros a tendance à tomber, il faut donc le remonter (ce que j’expliquais un peu plus haut). Une fois le remodelage exécuté, la patiente se réveille avec un gros pansement (qui maintient le tissu glandulaire), qu’elle devra conserver plus ou moins longtemps pour la cicatrisation. Les fils sont retirés après 15 jours (entre temps, des soins locaux peuvent être effectués par la patiente). Le port d’un soutien-gorge spécial pendant un à deux mois est aussi préconisé. Prévoir entre une à deux semaines de convalescence. En fonction du volume retiré, le prix de cette opération varie entre 4500 et 6000.-.

– Quid de la sensibilité suite à une opération (augmentation ou réduction mammaire) ?
DG: Il y a toujours une perte de sensibilité après une telle opération, néanmoins elle est dans la plupart des cas temporaire.

– J’envisage une augmentation mammaire, mais j’ai la peau noire et je crains d’avoir une grosse cicatrice…
DG: Il est difficile d’anticiper à 100% comment se passera la cicatrisation d’une peau foncée (le risque de cicatrice chéloïde ou sur-pigmentée est plus important que pour les peaux claires). Mais il est également possible de passer la prothèse sous le sein pour un résultat plus discret (puisque la cicatrice est camouflée dans le pli).

– Quel lien entre cancer du sein et prothèse ?
DG: Il n’y a aucune relation clairement établie entre les deux. Il est important de savoir qu’une prothèse ne gêne aucunement le suivi de santé. Idéalement, on contrôle d’ailleurs le sein avant l’opération. Par la suite, les mammographies sont faisables normalement, la prothèse étant transparente. Idem pour les palpations.

– Le sport après une chirurgie mammaire est-il possible ?
DG: Après un traitement de ptose ou une réduction mammaire, il faut compter un bon mois avant de reprendre une activité sportive pour que le tissu glandulaire cicatrise bien. Dans le cas d’augmentation avec prothèses, surtout si celles-ci sont placées sous le muscle pectoral, il faut se laisser bien deux mois avant de pouvoir réactiver le haut du corps (au risque de déplacer la prothèse).

 

************************* QUESTIONS D’ORDRE GÉNÉRAL *************************

– Que faut-il vérifier lorsque l’on recherche un chirurgien ?
DG: Évidemment, qu’il est bien diplômé ! Le plus important ensuite est le relationnel, et ce dans les deux sens: si l’attente de la patiente est mal comprise par le chirurgien, celle-ci ne sera pas satisfaite et, inversement, si la patiente ne comprend pas ce que le chirurgien raconte, les suites de l’opération ne seront pas entreprises correctement (risques de mauvaise cicatrisation etc). Une excellente communication entre les deux parties est donc primordiale et doit être constatée dès la première consultation. Pour être sûr que les deux parlent bien de la même chose, il peut aussi être judicieux de montrer quelques photos (mais il faut aussi garder en tête que la plupart des photos de stars sont retouchées): cela évite toute incompréhension. Plus il y a de moyens de mieux saisir les envies de la patiente, mieux sera le résultat !

– Y a-t-il des moments de l’année plus propices que d’autres pour subir une intervention ?
DG: Techniquement, il n’existe aucune contrainte (les différentes températures rencontrées au cours de l’année ne posent pas de problème par exemple). En revanche, la saison peut avoir une incidence sur le confort de la patiente: une chirurgie abdominale qui nécessite de porter un gros pansement ainsi qu’une gaine sera forcément plus désagréable à vivre en plein mois d’Août caniculaire que pendant le reste de l’année. Il faut aussi bien penser à protéger toute cicatrice du soleil. Les traitements lasers ne sont ainsi pas du tout recommandés pendant la période estivale (ou juste avant).

Voilà, vous savez tout. Et si des questions persistent, n’hésitez pas à les partager en commentaires ! Encore une fois, un immense MERCI à la Clinique du Lac pour son accueil et pour nous avoir permis d’organiser cette rencontre.

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Clinique du Lac
Rue du l’Arquebuse, 7-9, 1204 Genève
Téléphone: + 41 (0)22 322 00 90

Outre la chirurgie esthétique, La Clinique du Lac propose également plusieurs traitements de médecine esthétique dont notamment les dernières techniques de laser et de détatouage.

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Article réalisé en partenariat avec la Clinique du Lac.

6 Comments

  1. Ana 5 octobre 2018

    Merci beaucoup d’avoir posé ma question lors de ce live que j’ai regardé bien sur.
    C’est vraiment sympa d’avoir organisé ça (et plus pratique que d’aller en consultation… moi ça me fait un peu peur desfois). Le Dr a l’air super sympa en plus d’être pro.

    Répondre
    • priscilla@mercredie.com 12 octobre 2018

      Super pro et agréable en effet, merci pour ton retour !

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  2. Jeanne 5 octobre 2018

    Je savais pas du tout qu’on pouvait faire une rhinoplastie avec les produits dont le chirurgien parle. C’est interessant, ça peut être une bonne alternative avant de se lancer définitivement. J’ai appris un truc.

    Répondre
    • priscilla@mercredie.com 12 octobre 2018

      Ben voilà, il était temps de découvrir ce genre de nouveauté :D
      Bises et merci pour ton commentaire.

      Répondre
  3. Marie 8 octobre 2018

    C’est tellement étrange …
    Je survole ton blog parfois, depuis qq années, mais jamais vraiment de façon assidue et je n’ai jamais commenté (pas tellement mon genre de choses !)

    Et là je tombe sur cet article …
    Tout à fait par hasard.

    Et je me dis « LE docteur Grosdidier ? » (nom tellement peu courant mais lorsque je l’ai « connu » il était encore au C.H.U de Grenoble)
    Je pense qu’avec le nombre de patientes qu’il a eu, lorsqu’il travaillait dans un autre service et notamment celui des opérations mammaires suite à cancers, il ne doit pas se rappeler de tout le monde. Mais exceptionnellement je commente aujourd’hui pour dire la chance que l’on a parfois de tomber sur des chirurgiens tel que lui.

    Ma mère a eu un cancer du sein et a du se le faire enlever totalement. Le docteur Grosdidier a effectué l’opération (avec le Dr.PAYANT, mais bref…) et il a été d’une gentillesse incroyable. Tellement investi dans son travail.
    J’ai malheureusement eu moi-même un grain de beauté dit « problématique » à 18 ans et mon chirurgien de l’époque m’avait totalement loupée et laissée sans mamelon , sans rien. Avec la moitié d’un sein et pour consigne de ne rien toucher avant au minimum 1 an.
    Traumatisée, surtout à cette époque de découverte de son corps, premières relations etc.

    J’ai laissé quelques années passées et au vue de son travail incroyable sur ma maman, je me suis tournée vers le Docteur Grosdidier.
    Il a fait un travail tellement magnifique sur ma poitrine, et lorsqu’on a juste 18/20 ans c’est si important. Il est tellement à l’écoute de ses patient-e-s, durant l’opération il est si rassurant, attentif et prévenant.

    Aujourd’hui je ne complexe plus de ma poitrine (je vous jure j’ai un téton de folie tellement il est bien fait), pourtant véritable traumatisme au départ … Si il n’avait pas été là, je n’aurais pas pu vivre avec mon corps comme je le fais actuellement.
    Je me souviens qu’il finissait sa thèse (je crois) et qu’il m’avait fait la technique du « drapeau grenoblois » (si il passe par là …)
    Cela fait bizarre de le voir aujourd’hui dans ton blog, après toutes ces années et par hasard !

    Bref, je raconte ma vie, mais vraiment tu as eu de la chance car c’est une personne formidable et incroyable. Je pense que nombreuses sont ses patientes qui aimeraient lui dire merci, pour tout ce qu’il a fait pour nous.
    Lorsqu’on a un cancer il est difficile de prendre le dessus, et cet homme y a contribué d’une manière exemplaire. Aussi bien moralement, pour tout son soutien et son accompagnement, que « techniquement » parlant, pour son investissement à nous rendre nos seins (pour ma mère, plus de 8h d’opération à 4 mains …) beaux.
    Merci pour cet article qui me replonge dans des souvenirs pas simples, mais qui m’émeut tellement de revoir ce Docteur si incroyable.
    Merci,

    Marie

    Répondre
    • priscilla@mercredie.com 12 octobre 2018

      Chère Marie,
      Je crois qu’en 6 ans de blog, j’ai rarement été émue et heureuse de lire un commentaire. C’est effectivement complètement « fou » de retomber sur le chirurgien en question à travers un article et j’imagine à peu près comment ça a pu te chambouler, compte tenu de ton histoire et de celle de ta maman. Je me suis permise de transférer ton commentaire directement au Dr. Grosdidier, et cela lui a fait très plaisir. Le corps médical fait partie de ces gens qu’on a malheureusement pas vraiment l’occasion de revoir ou de remercier après « service » et je suis plus qu’enchantée que ma plateforme ait pu servir à cela. Je te souhaite une très belle continuation et encore merci du fond du coeur pour ton intervention ici. Bises.

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